Devant le Fouquet’s, Poutou fait le voeu que Sarkozy "dégage" en 2012
Le candidat du NPA, Philippe Poutou, a présenté ses vœux à la presse, mardi 10 janvier devant le Fouquet's dans le 8e arrondissement de Paris. Il a dit son désir de voir Nicolas Sarkozy "dégager" en 2012.
C'est devant le Fouquet's à Paris, "lieu du crime" de la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007 que Philippe Poutou, candidat du NPA (Nouveau parti anticapitaliste) à la présidentielle, a souhaité mardi, lors de la présentation de ses vœux, que Sarkozy "dégage". Il a plaidé par ailleurs pour une "explosion sociale".
"Basta tout ça !", a-t-il lancé, avant que quelques drapeaux rouges du NPA se mettent à flotter devant les fenêtres du célèbre restaurant des Champs-Elysées.
Le candidat du NPA a particulièrement ciblé le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, accusé d'avoir "couvert les violences policières à Clermont-Ferrand" où un jeune homme, tombé dans le coma après son interpellation la nuit de la Saint-Sylvestre, est mort lundi. "On demande un procès et des sanctions", a lancé M. Poutou.
Urgence de la situation
Mais "il n'y a pas que des comptes à régler avec Sarkozy, on sait aussi que malheureusement la solution de rechange qu'on nous propose en la personne de (François) Hollande ne sera pas une bonne solution", a ajouté l'ouvrier de l'usine de Blanquefort (Gironde) qui souhaite que 2012 soit l'année "de l'explosion sociale".
M. Poutou défend "un programme d'urgence qui réponde aux besoins sociaux de la population" avec "la défense d'un bouclier social, l'augmentation des salaires avec 300 euros pour tous immédiatement, l'arrêt des licenciements et le développement des services publics". Côté financement, il y a "des milliards pleins les coffres-forts" vu les profits des entreprises du CAC40, a-t-il dit.
Le candidat trotskiste a dénoncé la "grosse escroquerie" de Marine Le Pen (FN). "Moi je suis ouvrier et heureusement que le monde ouvrier, pour l'essentiel, ne se retrouve pas dans ces personnes-là" car "le FN, comme l'UMP, est du côté des riches et des privilégiés", a-t-il affirmé.
Quant à l'initiative d'Eric Cantona, parti avec la Fondation Abbé-Pierre en quête de 500 signatures pour parler du mal-logement, M. Poutou a estimé que c'était une "manière symbolique de montrer l'urgence qu'il y a sur la précarité de millions de gens qui ont du mal à se loger".
"On est d'accord avec lui", a ajouté celui qui cherche aussi ses 500 parrainages. Actuellement, le NPA détient 330 promesses de signatures, soit 50 de moins qu'en 2007 pour Olivier Besancenot à la même époque, selon son entourage.
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