Cet article date de plus de dix ans.

Des maires UMP prêts à racheter les caméras de vidéosurveillance de Grenoble

Le nouveau maire écologiste, Eric Piolle, n'est pas favorable à la vidéosurveillance. Dans une boutade, il a annoncé qu'il voulait les céder au maire UMP de Nice. Plusieurs édiles de l'Isère l'ont pris au sérieux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Prenant au sérieux une boutade du maire de Grenoble (Isère), trois maires UMP de l'agglomération grenobloise sont prêts à racheter les caméras de vidéosurveillance de la ville. (KEN WELSH / PHOTODISC / GETTY IMAGES)

"A vendre : caméras de vidéosurveillance." Des maires UMP ont indiqué, jeudi 10 avril, être prêts à racheter les caméras de vidéosurveillance de la ville de Grenoble (Isère). Ils réagissent ainsi aux propos du nouveau maire écologiste, Eric Piolle. Interrogé le 31 mars par France 3 Alpes sur sa volonté de démonter les caméras installées dans la ville, Eric Piolle avait répondu : "On va essayer de les revendre à Christian Estrosi [le maire UMP de Nice], il veut en mettre plein sa ville." "C'était une boutade, c'est tout", a-t-il finalement expliqué jeudi 10 avril.

L'élu écologiste, allié au Parti de gauche et à des collectifs citoyens, a précisé que la nouvelle municipalité n'était pas opposée aux caméras dans les transports en commun, ni à celles destinées à protéger les bâtiments publics. "On n'y croit pas à la vidéosurveillance, mais on ne va pas se précipiter. On va arrêter le déploiement et on va discuter avec tout le monde pour construire une politique de tranquillité publique", a-t-il ajouté.

"Economiquement, ça peut être intéressant"

Mais Michel Savin, sénateur et maire (UMP) de Domène (Isère), l'a pris au sérieux. "J'ai vu qu'Eric Piolle voulait vendre ses caméras à Nice, mais il y a des villes à côté de Grenoble qui peuvent être intéressées", a-t-il indiqué au Dauphiné Libéré. "Economiquement, ça peut être intéressant", a-t-il ajouté.

Le nouveau maire (UMP) de Voiron, Julien Polat, s'est aussi dit "partisan" d'un achat des caméras grenobloises. "J'ai demandé à mes services de prendre attache avec la ville de Grenoble pour voir si c'était sérieux", a-t-il affirmé. Il a ajouté qu'il devait s'assurer de la "compatibilité" avec les caméras voironnaises.

Idem à Meylan, dans l'agglomération de Grenoble. "Nous ferons peut-être une bonne affaire", a lancé la maire (UMP) Marie-Christine Tardy en conseil municipal, citée par Le Dauphiné Libéré.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.