Dernier round de la bataille OGM
Le projet de loi sur les OGM au menu de l’Assemblée nationale. Deuxième et dernière lecture, après trois mois de longs allers retours entre le Sénat et l'Assemblée. Entériné par les sénateurs le 16 avril, le texte sur les Organismes génétiquement modifiés devrait être définitivement adopté aujourd'hui, ou demain (socialistes, communistes et Verts ont déposé 800 amendements sur le projet de loi).
En première lecture, les députés ont voté un amendement assurant que les OGM ne pourront être cultivés que dans le "respect des autres cultures". Mais aucun seuil de présence d'OGM dans les produits dits "conventionnels" n'est fixé, et les opposants au texte craignent une prolifération et une contamination irrémédiable des cultures. A l'image d'Yves Jan, 39 ans, producteur de lait "bio" près de Rennes, en Ille-et-Vilaine. Ce matin il prend le train pour Paris pour se joindre au rassemblement national anti-OGM.
Plusieurs organisations d'agriculteurs et de défense de l'environnement ont en effet prévu d'organiser aujourd’hui un "pique-nique sans OGM" et "une chaîne humaine" autour de l'Assemblée nationale. Hier, plusieurs manifestations ont déjà eu lieu en province.
La loi crée même la polémique dans les cuisines. Plusieurs grands chefs se mobilisent pour demander une "liberté dans l’approvisionnement" en ingrédients. Comme Alain Zuddas, cuisinier et président de l'association Générations C, qui regroupe de jeunes chefs. Il a lancé une pétition contre ce projet de loi, déjà signée par Michel Troisgros, Olivier Roellinger, Michel Bras, ou encore Marc Veyrat.
Marc Laffineur, porte-parole du groupe UMP sur le projet de loi relatif aux OGM, a invité lundi les députés à ne pas "céder à la pression des militants anti-OGM", qui n’hésitent pas "à tomber dans le terrorisme intellectuel." Il a insisté : "il n'y a pas de complot derrière les OGM".
Alexis Jacquet
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