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Départementales : le gouvernement "doit s'engager dans une nouvelle voie"

Immédiatement après les premiers résultats annoncés, Nicolas Sarkozy a souligné le "succès historique" de la droite. Manuel Valls a lui reconnu le "net recul" de la gauche. Marine Le Pen a salué le niveau électoral "exceptionnel" du FN. La droite parle de désaveu du gouvernement. Pour la gauche, il y a urgence.
Article rédigé par franceinfo
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  (Manuel Valls, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen ©)

A GAUCHE

"Un net recul" de la gauche explique Manuel Valls

Dès les premiers résultats connus, Manuel Valls a évoqué "un bouleversement durable du paysage politique ".  Le Premier ministre a ainsi expliqué que "la gauche, trop dispersée, connait un net recul " reconnaissant par ailleurs la victoire de la "droite républicaine " tout en s'inquiétant "du score beaucoup trop élevé pour l'extrême droite ".

"La gauche trop dispersée connait un net recul" analyse Manuel Valls

Cambadélis appelle au rassemblement pour les régionales

Le premier  secrétaire du Parti socialiste a appelé au rassemblement des partis de gauche pour les régionales de décembre car "il faut l'union" et "d'abord là où le FN menace". "J'appelle les formations de gauche au dialogue, à la mise à plat des divergences, le rassemblement est essentiel", a-t-il déclaré.

Jean-Paul Huchon prône l'unité

"La politique de la gauche manque de résultats", juge Benoît Hamon

Sur France info, le député PS des Yvelines Benoît Hamon, estime qu'il "faut renouer avec une forme d’audace économique et sociale qui manque. La politique de la gauche manque de résultats aujourd’hui sur l’essentiel et parfois nos positions désarçonnent. Je suis déçu par le résultat. Rien n’est perdu à condition de mettre en œuvre une politique qui réunisse toute la gauche autour d’une ambition ", a-t-il déclaré.

Urgence à "s'engager dans une nouvelle voie", selon Emmanuelle Cosse

La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts a estimé dimanche soir que "pour combattre l'attentisme comme l'extrémisme, le gouvernement doit résolument s'engager dans une nouvelle voie". Dans une déclaration écrite, elle affirme que le gouvernement "doit sans attendre répondre à trois grandes urgences" : "l'urgence démocratique d'abord, pour combler le fossé entre le peuple et ses représentants et retrouver la confiance dans la démocratie. L'urgence environnementale ensuite (...). L'urgence sociale enfin, pour s'attaquer durablement à des niveaux de pauvreté et d'inégalités intolérables".

"Il faut reconstruire une espérance et une force nouvelle dans notre pays", selon Clémentine Autain 

"La clé de la défaite, c’est la politique gouvernementale, un espoir qui a été déçu. Nous sommes dans une situation assez dramatique parce qu’il y a la désespérance qui s’est installée ", déplore sur France info Clémentine Autain, du Front de Gauche "Je plaide pour l’idée suivante : il faut reconstruire une espérance à gauche et donc une force nouvelle dans notre pays, qui sache rassembler tous ceux, qui à gauche, contestent la politique gouvernementale, qui mette en place un cadre inédit et s’ouvre vers la société ", a-t-elle ajouté.

Les socialistes "frondeurs" réclament un "contrat de rassemblement"

Dans un texte commun diffusé dimanche soir, les députés socialistes "frondeurs" Guillaume Balas, Laurent Baumel, Emmanuel Maurel et Christian Paul appellent à un "contrat de rassemblement", mais préviennent : "Sans changements sincères dans les politiques, sans renouvellement de la pratique du pouvoir, la dispersion de la gauche sera irréversible."

A DROITE

"Succès historique pour la droite"  selon Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy fustige "le désaveu sans appel" à l'égard du gouvernement

Juste après Manuel Valls, Nicolas Sarkozy s'est également exprimé pour évoquer "un succès historique " de la droite aux départementales sous la Ve République. "Jamais notre famille politique n'avait gagné autant de départements ", a expliqué le président de l'UMP soulignant  le "désaveu sans appel " à l'égard du gouvernement.

Laurent Wauquiez salue aussi "un succès historique" de l'opposition

Le secrétaire général de l'UMP a jugé dimanche que l'opposition avait remporté un "succès historique" et que la gauche avait subi une "débâcle à la hauteur de l'exaspération des Français". "Le pouvoir ne peut pas rester éternellement sourd à la colère qui s'exprime dans les urnes", a-t-il déclaré à l'AFP.

Alain Juppé salue "la victoire de la stratégie d'alliance de l'UMP, de l'UDI et du MoDem"

Le maire de Bordeaux s'est réjoui d'une "très belle victoire pour l'UMP et ses alliés", et a  évoqué "la victoire de nos candidats" et "la victoire ensuite de l'unité de  l'UMP autour de son président et de ses équipes dirigeantes". "Presque partout, toutes les forces de la droite et du centre s'étaient présentées unies face à une gauche qui était, elle, profondément divisée", a-t-il souligné.

"Un désaveu sans appel pour le gouvernement" selon Bruno Retailleau

Le président du groupe UMP au Sénat, Bruno Retailleau estime dans un communiqué que "le succès très net et historique de l'UMP" est "un désaveu sans appel pour le gouvernement". Ces résultats donnent à l'UMP "une obligation : proposer dans les mois à venir aux Français un projet ambitieux et courageux pour tourner radicalement le dos aux socialistes", a-t-il ajouté. "C'est un vrai changement de cap et d'esprit qu'il faut préparer et présenter à nos concitoyens".

 

L'UMP, "porte désormais une responsabilité très lourde", selon Fillon

L'ancien Premier ministre François Fillon a estimé dimanche que le résultat de ce dimanche "est un grand succès pour l'UMP qui porte désormais une responsabilité très lourde, celle de conduire un projet d'alternance (...), de changement profond pour nous donner de nouveau la capacité de devenir la première puissance européenne et de conduire les changements que l'Europe attend et dont elle a bien besoin ", a déclaré le député de Paris à BFMTV.

 

"Un vote sanction n'est pas un vote d'adhésion" estime François Bayrou

Le président du MoDem et maire de Pau a estimé que les résultats des départementales étaient une "sanction extrêmement forte ", "brutale " pour le gouvernement et la majorité, mais "pas encore " un vote d'adhésion pour  l'opposition. "Je ne pense pas qu'un vote sanction soit un vote d'adhésion, l'adhésion il  faut la construire ", a-t-il déclaré à i-Télé, assurant : "Il reste un grand  travail devant nous, devant nous tous, devant toutes les formations politiques ".

AU FRONT NATIONAL

"Niveau exceptionnel du FN" pour Marine Le Pen

Le score du FN "socle des victoires de demain" pour Marine Le Pen

Marine Le Pen a salué le niveau électoral "exceptionnel " du FN expliquant que c'était "le socle des victoires de demain ", notamment pour les régionales de décembre prochain. La présidente du Front national qui a par ailleurs dénoncé la "campagne amère " et le "mépris de classe " de Manuel Valls vis-à-vis des candidats FN.

Marion Maréchal Le Pen : "Notre beau département va retomber entre les mains de l'UMP et du PS"

La députée FN du Vaucluse a annoncé dimanche que le FN avait échoué à l'emporter au second tour des élections dans ce département du sud-est, tout en épinglant un "mode de scrutin inique ". "Notre beau département va retomber entre les mains de l'UMP et du PS qui se sont d'ores et déjà entendus à l'entre deux-tours, les uns se désistant, les autres appelant à voter pour leurs soi-disant adversaires ", a-t-elle déclaré à Carpentras.

Nicolas Bay : "Un succès d'étape"

Secrétaire général du Front national, Nicolas Bay insiste sur l'importance des résultats de ce scrutin départemental, parlant d'un "grand succès d'étape ". Et il ne se formalise pas que le FN n'ait gagné aucun département, affirmant que "nous étions très prudents ". Pour lui, "le Parti socialiste ne fait rien pour arranger la situation de la France ".

LES AUTRES REACTIONS 

"Sanction magistrale à gauche, victoire trompe-l'oeil à l'UMP",  selon Dupont-Aignan

Le président de Debout la France a estimé dans un communiqué que "cette sanction magistrale (pour la gauche) est en effet incontestablement dirigée vers la politique que le gouvernement socialiste s'obstine à mettre en place et qui produit toujours plus de chômage, plus d’insécurité et plus de misère sociale." Par ailleurs, la victoire mécanique de l'UMP, grâce à sa progression aux dernières élections municipales et la confiance des Français dans leurs élus locaux, n'est qu'un trompe-l'oeil.

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