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Déficit: syndicats et patronat unis dans leur opposition

Ils ont une lecture très différente des mesures annoncées par François Fillon, mais les partenaires sociaux se mettent d’accord pour dénoncer le plan anti-déficit du gouvernement. _ Les industriels et professionnels concernés par les mesures du plan expriment ouvertement leur colère et réclament des compensations.
Article rédigé par franceinfo
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Chacun défend son pré carré après la présentation du plan Fillon. Du côté des syndicats, la chose est entendue : ce sont les salariés qui font les frais. "Les efforts demandés aux salariés sont assez conséquents" tandis que ceux
"demandés aux entreprises et aux très hauts revenus sont beaucoup plus faibles" estime pas exemple la CFDT. C’est une "logique économique sous la tutelle des marchés", rebondit Force Ouvrière. De la à imaginer une action de l’intersyndicale ? Pas pour le moment. La réunion prévue en début de soirée entre la CGT, la CFDT, la FSU, Solidaires et l’Unsa pour discuter des suites à donner à ce plan, à été reportée au 1er septembre.

Mécontentement également du côté du patronat. Dans un communiqué, le Medef regrette "la répartition déséquilibrée des efforts entre l'Etat, les collectivités locales et la Sécurité sociale d'une part et les ménages et les entreprises d'autre part". Dans le viseur du Medef : l’augmentation du forfait social. Elle va "pénaliser le partage de la valeur ajoutée dans l'entreprise et aboutira progressivement à confondre l'intéressement et la participation avec le salaire", selon l’organisation patronale.

Et puis il y a ceux qui sont directement concernés par les mesures annoncées. François Fillon a notamment annoncé une augmentation de la fiscalité sur les sodas, au nom de la lutte contre l’obésité. Cette taxe doit générer 120 millions de recettes supplémentaires pour la sécurité sociale mais elle fait hurler l'Association nationale des industries alimentaires.

Egalement concernés, les tickets d’entrée des parcs à thème seront plus chers. TVA sur les billets d'entrée relevée de 5,5% à 19,6%. Recettes attendues: 90 millions d'euros en année pleine.

Enfin les buralistes et les fabricants de cigarette prennent acte de l’augmentation annoncée de 6% du prix du paquet. Mais en contrepartie, ils réclament "un renforcement des contrôles afin de lutter contre le marché parallèle ", selon les termes de Pascal Montredon, le président de la Confédération des buralistes, à l'unisson avec le cigarettier British American Tobacco (BAT).

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