Cet article date de plus de treize ans.

Déficit record pour le commerce extérieur

Le déficit du commerce extérieur de la France a atteint en juin le montant record de 5,64 milliards d'euros. Le pétrole et l'euro fort ont pesé lourd, mais le bon résultat de l'Allemagne, soumise aux même contraintes, vient rappeler que l'explication est plus complexe.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Même en ces temps de Jeux olympiques, il y a des records dont on se passerait bien. Le déficit du commerce extérieur de la France est du nombre.
_ Au mois de juin, il pèse 5,6 milliards d'euros, pulvérisant ses mauvais records d'un mois sur l'autre (le précédent était celui de mai, avec un déficit de 4,7 milliards d'euros). Pour en finir avec ce constat en chiffres, sur les six premiers mois de 2008, il se chiffre à 24,4 milliards d'euros, contre 15,8 milliards en 2007.

Dans ce résultat, la facture énergétique pèse lourd. L'option nucléaire ne met pas la France à l'abri du renchérissement mondial du prix des énergies, au premier rang desquelles se trouve bien-sûr le pétrole (150 dollars le baril en juillet). L'euro fort - Il a culminé à 1,6 dollars - a également pénalisé les exportations françaises.

Mais l'explication ne suffit pas. L'Allemagne, qui doit elle aussi acheter de l'énergie, et qui exporte en euros, affiche une insolente bonne santé, avec un excédant commercial de 103 milliards d'euros au premier semestre.

Déprime automobile

Alors qu'est-ce qui “cloche” avec le made in France ? A en croire certains experts, le problème serait chez le client. La Grande-Bretagne et l'Espagne deux des principaux partenaires de la France, traversent une crise qui rend leur consommation atone. Les produits français en souffriraient particulièrement.
_ Il faut dire que pour ne pas arranger la situation, les fleurons de l'export français jouent dans des secteurs en difficulté. Exemple souvent cité, l'automobile. La France est plutôt spécialisée dans les gammes basses et moyennes, qui délocalisent, alors que les berlines haut-de-gamme allemandes restent prisées.

Face à ce tableau, le gouvernement met en avant des réformes structurelles, tout en soulignant qu'elles n'auront pas d'effet - si elles en ont - avant 2010.

Pour le PS, la situation est inquiétante, Stéphane Le Foll, le directeur de cabinet de François Hollande, qui a déclaré que "la rentrée (allait) être difficile pour les Français". Il a aussi accusé aussi le gouvernement de "rester les bras ballants".

Grégoire Lecalot, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.