En présentant mardi matin ses arbitrages pour les lettres de plafond des divers ministères, le Premier ministreJean-Marc Ayrault a expliqué que les dépenses de l'Etat vontbaisser de 1,5 milliard d'euros en 2014. Première baisse depuis 1958"Chaque annéedepuis 1958, depuis les débuts de la cinquième République, les dépenses del'Etat augmentent ", a-t-il expliqué. "C'est la premièrefois qu'on va proposer au Parlement une telle diminution. C'est un effortstructurel ", se réjouit Matignon.Cette baisse desdépenses de l'Etat se répartira entre une baisse de 750 millions des dotationsde l'Etat aux collectivités territoriales et une réduction de 750 millions desdépenses pour les ministères et les agences de l'Etat.Les crédits emploi et solidarité augmentésPas d'indication officielle à l'heure actuelle sur la répartition des baisses et des hausses par ministère.Cependant, le site du journal Le Monde assure qu'un effort de 10 % sera fait àdestination de la mission emploi. De même que le budget de la missionsolidarité devrait augmenter d'une centaine de millions.Ces informationsconfirment ce que Jean-Marc Ayrault a plusieursfois évoqué au sujet des priorités de son gouvernement : "la politique del'emploi, l'éducation, le logement, la sécurité et la justice ", ainsiqu'un "programme d'investissement ". A ce sujet, un nouveauprogramme d'investissement devrait être détaillé le 14 juillet.Polémique sur les chiffres du déficit Quelques heuresauparavant, une polémique est née entre Gilles Carrez et plusieurs dirigeantsdu Parti socialiste. Le président de la commission des Finances de l'Assembléenationale a expliqué sur l'antenne de France Info que le déficit publicatteindrait 80 milliards au lieu de 60 annoncés il y a six mois par le gouvernement.Soit 20 milliards de déficit supplémentaires qui obligeront la France à emprunter.Toujours sur notreantenne, Bruno Le Roux, le chef de file des députés PS a évoqué "lesproblèmes de calculette de la droite ". Quant à Pierre Moscovici,il a plus simplement parlé de "mensonges ". Le ministre de l'Economie et des finances aréfuté l'idée d'une loi de finances rectificative pour 2013.