Déchéance de nationalité : François Hollande clôt le débat constitutionnel
François Hollande a renoncé ce mercredi 30 mars à inscrire la déchéance de nationalité dans l'état d'urgence, une décision qui représente un coup dur pour le président.
Après quatre mois de controverses, et une majorité déchirée, la déchéance de nationalité, voulue après les attentats de novembre, ne sera finalement pas inscrite à l'état d'urgence. "J'ai décidé, après m'être entretenu avec les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, de clore le débat constitutionnel", a annoncé François Hollande ce mercredi midi. En cinq minutes d'allocution, le président a enterré sa révision, alors qu'il en avait fait la promesse devant le Congrès, à Versailles, le 16 novembre dernier, trois jours après les attentats de Paris.
François Hollande affaibli
Le chef de l'Etat tente de faire endosser la responsabilité de cet échec à la droite. "Une partie de l'opposition est hostile à toute révision constitutionnelle (...) Je déplore profondément cette attitude", a dénoncé François Hollande. La droite renvoie aussitôt la balle à l’exécutif. "La réalité, c'est qu'il condamne le pays à un blocage et à de l'immobilisme", a répondu Nicolas Sarkozy, le patron des Républicains. De son côté, le patron des socialistes a fait une déclaration surprenante : "Nous présentons nos excuses aux Français, nous n'avons pas convaincu la droite", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis. François Hollande sort affaibli de cet épisode et cela pourrait bien laisser des traces à treize mois de la présidentielle.
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