Débat (presque) courtois entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy
Pendant pratiquement deux heures, ce débat de l'entre-deux tours ressemblait point pour point à ce que l'on en imaginait avant : une Ségolène Royal parfois imprécise, mais volontariste ("je veux sortir la France de la situation dans laquelle elle se trouve aujourd'hui") face à un Nicolas Sarkozy sûr de lui mais soucieux de ne pas apparaître agressif ou agité ("je prendrai des engagements et je tiendrai parole").
Mais après deux heures d'échanges, de propositions et de contre-propositions, les choses vont s'emballer à propos d'un sujet a priori consensuel : la scolarisation des enfants handicapés. Ségolène Royal se dit "scandalisée" par l'hypocrisie de son adversaire : le gouvernement "auquel vous appartenez" a selon elle supprimé 7.000 postes d'éducateurs dans ce secteur. Nicolas Sarkozy lui recommande alors de retrouver un peu de calme : "non, dit-elle, pas lorsqu'il y a des injustices".
Les autres points de friction de ce débat ont concerné la fonction publique ("je ne diminuerai pas le nombre de fonctionnaires", Ségolène Royal), les 35 heures ("une catastrophe généralisée pour l'économie française", Nicolas Sarkozy), les retraites, le logement ("je veux faire de la France un pays de propriétaires", Nicolas Sarkozy), la lutte contre la délinquance ("je propose l'encadrement militaire, les centres éducatifs renforcés et des peines adaptées", Ségolène Royal), ou encore la part du nucléaire dans la production nationale d'énergie.
Le second tour de l'élection présidentielle se déroule dimanche prochain.
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