De la sécurité des voyages présidentiels, et de leurs délégations…
Alors qu’il est déjà en train de rouler sur la piste, le réacteur gauche de l’Airbus A319 du président de la République française prend soudainement feu. L’appareil est aussitôt immobilisé. Et Nicolas Sarkozy et les quatre ministres qui devaient l’accompagner pour une tournée en Afrique, vont devoir attendre l’arrivée d’un avion de remplacement. Ce n'est pas de la politique fiction mais un incident qui s’est rééllement produit le 25 mars dernier selon le site Bakchich info qui a été le premier à donner cette information. Elle a ensuite été confirmée et par l’Elysée, et par Alain Joyandet, le secrétaire d'Etat français à la Coopération qui était à bord. Le Nouvel observateur raconte lui qu’en septembre dernier, le Premier ministre François Fillon avait bien failli être percuté par un avion de tourisme alors qu'il voyageait à bord d'un Falcon 900 en provenance d'Angers.
Un accident est donc toujours possible, quelque soit l’importance des personnalités à bord des avions. Même si en France une règle non écrite interdit au président de voyager dans le même avion que son premier ministre. Ni en compagnie du président du Sénat qui assure son intérim... Mais comme la plupart des chefs d’Etat, Nicolas Sarkozy - c'était vrai aussi pour Jacques Chirac avant lui ou François Mitterrand - voyage avec de très importantes délégations.
Les présidents français sont notamment devenus des représentants de l’entreprise France.
Dans son voyage officiel en Asie Centrale, en octobre 2009, Nicolas Sarkozy était ainsi accompagné de plusieurs ministres dont Bernard Kouchner et Frédéric Mitterrand, mais aussi de la plupart des très grands patrons français : Louis Gallois, le président d’EADS, Patrick Kron, le président d’Alstom, Anne Lauvergeon, la présidente d’Areva, Luc Vigneron, le président de Thalès…
En attendant « l’Air Force One » français
Nicolas Sarkozy devrait voyager à partir de l’année prochaine avec un nouvel avion, un Airbus A330 actuellement en cours d’aménagement.
Quelques heures après le crash de l'avion transportant le président de la République polonais, le vice-président de la Bolivie Alvaro Garcia a lui pris le problème très au sérieux : il a annoncé
l'acquisition d'un Dassault Falcon – 29 millions d’euros - pour les déplacements du président d'Evo Morales. L'actuel avion de la présidence bolivienne est en service depuis 35 ans.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.