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Dans les coulisses de DPDA : saison n° 2

Jeudi 12 avril, "Des paroles et des actes" a reçu la deuxième fournée des candidats à l'élection présidentielle. FTV 2012 vous propose de revivre la soirée côté coulisses.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Plateau de DPDA (Thomas Samson / AFP)

Jeudi 12 avril, "Des paroles et des actes" a reçu la deuxième fournée des candidats à l'élection présidentielle. FTV 2012 vous propose de revivre la soirée côté coulisses.

Il est temps que la campagne se termine. Ou du moins qu'elle rende son verdict.

Ambiance maussade

C'est le sentiment qui se dégage de cette deuxième soirée de "Des paroles et des actes" vue des coulisses.

Un sentiment, résumé aussi par Nicolas Sarkozy, qui répondant à des questions de Guillaume Daret, conclut sa brève intervention par un "bon maintenant, on va se coucher".

"C'était moins bien qu'hier ?", s'inquiète un des journalistes de l'émission à sa sortie.

Les candidats sont épuisés en cette fin de campagne et pour beaucoup cette émission n'avait plus d'enjeu. Comme le confirme, le sondage CSA de ce soir, les lignes ne bougent plus beaucoup sur les grands équilibres. L'ambiance était donc maussade dans les coulisses.

Toujours trop court

Contrairement à hier, aucun candidat ne s'est salué. François Bayrou a pris soin de sortir du plateau directement dehors sans passer par sa loge pour être certain de ne pas croiser le président de la République. Il ne souhaitait pas donner des "images interprétables".

Tous ont trouvé le temps de leur intervention trop court, mais ils ont pris moins de gants qu'hier pour l'exprimer.

" C'est trop bref, je suis sur que les Français partagent ma frustration", déclare M. Bayrou.

Nicolas Sarkozy en route pour le plateau de DPDA (D.A)

"Bien sûr que je préférerais que ce soit plus long, comme tout le monde. Mais c'est là règle du jeu, on s'y plie", explique M. Sarkozy, arrivé peu de temps avant son intervention et reparti tout aussi vite. Il était accompagné de Franck Louvrier, son responsable de communication, d'Emmanuelle Mignon qui dirige l'équipe programme et de Nathalie Kosciuscko-Morizet, sa porte-parole.

Cheminade énervé, Arthaud souriante

Deux seuls candidats n'avaient jamais participé à DPDA: Jacques Cheminade et Nathalie Arthaud. Ils avaient peut-être plus de pression. Comment ont-ils vécu ce premier passage ?

M. Cheminade est ressorti très énervé du plateau. "Cette émission a été rendue peu importante pour moi à cause des questions posées. Elles n'ont pas porté sur la présidentielle. Je gêne l'oligarchie", commente-t-il, la voix ferme mais sans s'emporter.

Nathalie Arthaud, en plateau, peut apparaître souvent comme tout le temps en colère alors que dans la réalité c'est une femme souriante et affable. Elle a donc répondu tranquillement aux questions sur sa prestation.

"Moi c'est la première fois que je faisais l'émission. J'ai du concentrer tout ce que j'avais à dire en seulement 16 minutes", déclare la candidate de Lutte Ouvrière. Elle explique avoir allégé son agenda du jour pour se préparer à son intervention.

Mélenchon trinque avec Lenglet

En fait, le seul à être vraiment content est Jean-Luc Mélenchon. Alors qu'il passait en dernier, il est arrivé bien avant le début du direct. Son équipe explique qu'il voulait voir les prestations des autres candidats et que depuis qu'il failli arriver en retard à une émission très importante, il prend de la marge par rapport aux embouteillages.

Du coup dans sa loge, il s'est un peu ennuyé. "Comme téléspectateur, j'ai trouvé le temps long, mais comme participant, j'ai été un peu frustré", commente-t-il. Mais visiblemen,t il est satisfait d'être passé le dernier. "J'ai eu le dernier mot dans l'émission. C'est bon signe. J'aurais le dernier mot dans l'élection", plaisante-t-il, réconforté par le dernier sondage CSA qui le place à 17%.

Privilège du dernier invité, il peut aller prendre un verre avec l'équipe de l'émission. Très détendu, M. Mélenchon refait le match avec François Lenglet sans animosité.

Et là au moins, il n'y a pas de réglementation du temps de parole.

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