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"Dans le pire des scénarios, l'impact sera supérieur à Tchernobyl" (conseil des ministres)

Changement de ton, en conseil des ministres. Finies, les précautions oratoires du début. Puisque Nicolas Sarkozy n'a pas voulu "nier la gravité de ce qui est en train de se passer", sa ministre de l'Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet a expliqué que "le scénario du pire était possible et même probable".
Article rédigé par franceinfo
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“Un impact supérieur à Tchernobyl”, ce qui est en train de se passer au Japon ? C'est le porte-parole du gouvernement, François Baroin, qui l'affirme. Pour résumer la teneur des débats, lors du conseil des ministres de ce matin.

La parole s'est bien libérée. Depuis que Nicolas Sarkozy a évoqué “un constat de lucidité : ne pas nier la gravité de ce qui est en train de se passer. Je ne peux pas à ce stade aujourd'hui vous en dire plus”.

Sa ministre de l'Environnement, elle, y est allée franchement. A sa sortie du conseil, Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré que “le scénario du pire est possible et même probable” au Japon.
_ “Ce qui est en train de se passer, c'est qu'il y a un risque de déconfinement sur le réacteur numéro deux, probablement sur le réacteur numéro trois. Il y a aussi un risque de dénoyage des réacteurs, qui devraient être immergés dans des piscines de combustibles usés, qui ne le sont plus. Tout ceci peut amener à relarguer dans l'environnement des niveaux de radioactivité très supérieurs à la normale et très supérieurs à ce qui s'est fait dans les premiers jours de l'accident”.

Et en France ? Rien de nouveau sous le soleil. Sarkozy est toujours convaincu de la “pertinence” du nucléaire dans l'Hexagone. “La France a fait le choix de l'énergie nucléaire, qui constitue un élément essentiel de son indépendance énergétique et de la lutte contre les gaz à effet de serre”.
_ Et c'est tout. Un éventuel débat sur l'avenir du nucléaire ? Le gouvernement
devra “être à l'écoute de l'ensemble des acteurs et recueillir leurs propositions pour optimiser notre politique énergétique”.

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