Cet article date de plus de douze ans.

Dans le magazine GQ, Villepin se décrit à travers les personnages héroïques qui ont marqué sa vie

Dominique de Villepin continue son offensive médiatique. Dans un entretien accordé au très "branché" magazine GQ du mois de janvier, le candidat à la présidentielle se décrit à travers les grands personnages qui ont marqué sa vie.
Article rédigé par Cécile Jandau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Dominique de Villepin est le candidat de son mouvement République populaire à la présidentielle de 2012 (AFP)

Dominique de Villepin continue son offensive médiatique. Dans un entretien accordé au très "branché" magazine GQ du mois de janvier, le candidat à la présidentielle se décrit à travers les grands personnages qui ont marqué sa vie.

Chevalier, résistant, fugitif, primitif... Dominique de Villepin, candidat à la présidentielle, multiplie les figures héroïques pour se décrire dans un entretien très coloré au magazine GQ de janvier. Depuis son départ des affaires en 2007, Dominique de Villepin estime avoir vécu "une époque hautement romanesque, épique, une aventure au sens propre du terme".

"Dans ma vie, j'ai été préparé à beaucoup de combats, beaucoup de défis. Et tout d'un coup je me suis retrouvé dans la situation du type 'wanted' (recherché)", explique l'ancien premier ministre en référence à ses ennuis judiciaires.

"Le Fugitif"

Dominique de Villepin confie alors s'être identifié au personnage de la série "Le "Fugitif" qui a bercé son enfance. " Le Fugitif, c'est le 'wanted', pas le repris de justice, c'est quelqu'un qui détient un secret, qui est poursuivi parce qu'il porte ce secret et qu'on veut l'abattre à tout prix. Le secret de celui qui sait, qui a vu, qui dérange et suscite la jalousie, la haine", a-t-il expliqué.

Plus loin, il évoque la Résistance et le film de Jean-Pierre Melville "L'Armée des ombres". Emprisonné avec un autre résistant, un personnage joué par Jean-Pierre Cassel n'a sur lui qu'une pilule de cyanure, rappelle Villepin. "Vu l'état de son camarade, il finit par lui donner la pilule. Il sent à cet instant qu'il va mourir dans l'infamie (...) ce sont des images comme celles-là qui m'accompagnent et me guident. Je suis préparé à assumer tout seul le poids d'un fardeau, y compris celui-là", dit-il.

Chevaleresque

Encore plus loin, interrogé sur son image de d'Artagnan, il s'enflamme: "Oui, c'est le coeur de l'idée chevaleresque. Je ne sépare pas la cause et le service. Il y a la nation. S'il faut mourir pour quelque chose, je suis là!", lance-t-il. Evoquant ensuite sa vie passée à Caracas, il se décrit comme "culturellement métissé".

"Quand je lis Garcia Marquez, je suis chez moi. La violence de la vie primitive, c'est mon univers", dit-il "Quand on me parle de la violence de la vie politique française, ça me fait sourire.

A la sortie de l'école, nous avions des batailles rangées (...) à coups de chaînes, la tête contre les portes des bagnoles, en sang!", dit-il. Toujours concernant son image, Villepin confie que Philippe Seguin voyait en lui "un joueur de golf".

"Grand, mince, avec une particule à son nom, non élu au suffrage universel". Mais, assure-t-il, quand on s'est rencontré, il s'est rendu compte que ce n'était pas ça".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.