D'où sort cette histoire d'"épuration" ?
L'origine de la polémique remonte au 19 février. François Hollande accusait alors Nicolas Sarkozy d'avoir mis en place "un Etat UMP ", "un système dans la police et la justice ", avertissant que les hauts fonctionnaires qui "sont liés à ce système auront forcément à laisser la place à d'autres " s'il était élu à l'Elysée. L'UMP avait aussitôt dénoncé une "chasse aux sorcières " dans la haute fonction publique. Et c'est par rapport à ces propos que Nicolas Sarkozy parlait hier d'"épuration ", qui "échauffe les esprits des gens de la base ".
"C'est un peu hallucinant quand même : François Hollande a simplement indiqué qu'un certain nombre de hauts fonctionnaires mis en place par Nicolas Sarkozy avaient vocation à changer. De là à parler d'"épuration"... Il faudrait que le président de la République tienne un peu ses nerfs ", a réagi le député PS Jean-Christophe Cambadélis.
François Hollande lui-même a condamné l'usage du mot "épuration" : "Les mots doivent être choisis, ils doivent être maîtrisés, contrôlés par ceux qui les émettent dans une campagne électorale. Et celui-là est tout sauf heureux, d'abord parce qu'il rappelle une période de notre Histoire et ensuite parce qu'il n'a rien a voir avec ce que doit être une démocratie apaisée ", a-t-il dit. Enfin, l'usage de ce terme a été condamné par le grand rabbin de France, Gilles Bernheim.
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