"Merde à la fin !" : quand Emmanuelle Cosse s'énerve sur le cumul des mandats
Dans une séquence tournée par Le Petit Journal de Canal+, la ministre du Logement perd son sang-froid lorsqu'elle est interrogée sur sa fonction de ministre et son mandat de conseillère régionale d'Ile-de-France.
François Hollande l'a martelé pendant sa campagne : une fois élu, "les ministres ne pourront pas cumuler leur fonction avec un mandat local". Vendredi 11 mars, un journaliste du Petit Journal s'est donc étonné de la situation de la nouvelle ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, également conseillère régionale d'Ile-de-France. La séquence portant sur le cumul des mandats montre un vif échange avec l'intéressée, agacée.
Devant la caméra, Emmanuelle Cosse défend sa position en jouant sur les mots. La ministre martèle qu'elle ne possède pas "deux mandats", puisque le ministère est une fonction non décidée par le vote des Français. Selon de nombreux médias, tels Le Figaro et L'Express, la ministre use et abuse de cette pirouette dès que les questions se font trop insistantes. Dans les faits pourtant, elle ne respecte pas la promesse de François Hollande.
"Je n'ai pas deux mandats, merde à la fin !"
Surtout, comme le soulignent les journalistes du Petit Journal, elle s'était engagé, lors de ses vœux de 2015, au "non-cumul". Lors des régionales, Emmanuelle Cosse avait même mis en avant qu'elle se présentait sur "la seule liste garantie sans cumul".
Relancée, la ministre perd rapidement son sang-froid. "Je ne joue pas sur les mots, c'est vous qui ne comprenez pas !", s'exclame-t-elle dans la vidéo, avant de lâcher : "Je n'ai pas deux mandats, merde à la fin !" La ministre finit par tourner les talons, visiblement excédée, en accusant le journaliste de "dénigrer le travail des élus locaux" et faire le jeu du Front national.
Une réaction sur Facebook
La ministre a réagi, samedi, dans un long billet posté sur Facebook. Elle y reconnaît son "emportement [qu'elle] assume comme un élément de mon franc-parler", écrit-elle. Elle y répète sa défense habituelle : qu'un mandat de conseillère régionale, "ce n'est pas être membre d'un exécutif local ; c'est extrêmement différent en termes de pouvoir de décision comme de temps nécessaire à l'exercice du mandat".
Pour elle, "ma situation n'est en rien en contradiction avec la loi sur le cumul qui entrera en vigueur en 2017". Emmanuelle Cosse s'explique aussi sur ses propos tenus en janvier sur le cumul des mandats et termine sa réponse sur cette phrase : "On peut être en désaccord avec mon choix mais je n'accepte pas qu'il soit caricaturé de manière outrancière et malhonnête."
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