En dépit d'une forte opposition, la loi sur le cumul desmandats a été largement adoptée par les députés. En dernière lecture,l'Assemblée nationale a voté le texte par 313 voix pour et 225 contre, loin dela majorité absolue des députés (289 voix). La fin d'un long parcourslégislatif pour cette loi après le refus des sénateurs.Ce projet de loi interdit, à partir de 2017, le cumul d'unmandat parlementaire et d'une fonction exécutive locale :Maire ou adjoint au maire Président ou vice-président d'unestructure intercommunalePrésident ou vice-président d'un conseilgénéral ou régional.En revanche, les députés et sénateurs pourront continuer d'êtresimples conseillers dans ces différentes structures. Les parlementaires divisésLes détracteurs de laloi estiment que cette réforme promise par François Hollande va couper les élusde la réalité du terrain et l'UMP a promis de revenir sur le texte en cas d'alternanceen 2017. Soixante pour cent des députés et sénateurs français exercentactuellement une fonction locale.Le Premier ministre,Jean-Marc Ayrault, a salué après le vote "une grande avancée dans lamodernisation de la vie politique " face "à toutes les formesde conservatisme ". "Jamais vous ne reviendrez, si un jour vousavez la majorité, sur cette loi qui est considérée par une immense majorité deFrançaises et de Français comme un grand progrès ", a-t-il lancé àl'adresse de la droite.Le ministre del'Intérieur, Manuel Valls, s'était auparavant félicité d'"une révolutiondémocratique ". "Vous avez en réalité la volonté d'affaiblirl'institution parlementaire ", a répliqué l'UMP Jean-Frédéric Poisson en rappelantl'opposition "résolue " de son groupe. Mêmes critiques de lapart de l'UDI Michel Zumkeller qui a protesté contre le fait que cette réformeallait "creuser le fossé entre élus et citoyens "."Ce texte est uncompromis entre les différentes sensibilités socialistes ", a raillé leradical de gauche Alain Tourret. "Ce texte est le symbole de l'incapacitédu gouvernement à écouter ses amis radicaux de gauche ", a-t-il ajouté.Votre député ou sénateur est-il concerné ?Cliquez sur l'image pour accéder à la carte interactive ou sur ce lien si vous êtes sur votre mobile