Croissance économique : c'est "moins pire" que prévu
Etre ministre de l'Economie en France, ce n'est pas la meilleure garantie d'évoluer dans un environnement serein et apaisé. Alors quand une bonne nouvelle tombe sur son bureau, le titulaire de cette lourde charge ne se prive pas de la savourer... et de la faire partager. C'est ce qui arrive aujourd'hui à Christine Lagarde. La ministre le chanterait sans doute volontiers sur tous les tons : la croissance française du PIB est meilleure que prévue. Et de renvoyer les augures européens à leurs chères études en qualifiant leurs prévisions des déficits de la France d'“outrageusement pessimistes”.
“Ce n'est pas une divine surprise, parce que l'économie française en 2007 a créé massivement des emplois (+ 328.000 emplois), les entrepreneurs français ont créé massivement de nouvelles entreprises
(+ 320.000 entreprises)”, a souligné Christine Lagarde. “Il me paraissait impossible qu'on sorte à 1,9%. C'est pour ça que j'ai toujours contre vents et marées dit nous serons au moins à 2”.
Et cette bonne humeur ministérielle remonte jusqu'à l'Elysée, où le président de la République s'est fendu d'un communiqué, repris par les médias, dans lequel il dit se “réjouir” de ces chiffres qui selon lui confirment la nécessité de continuer les réformes entreprises et l'assainissement des comptes publics. Le premier ministre, François Fillon s'est joint à ce concert de satisfaction en estimant que “les prévisions du gouvernement pour une croissance entre 1,7% et 2% pour 2008 sont parfaitement réalistes”.
Et si l'ensemble des services de l'Etat français sablent ces providentiels 0,6%, l'Allemagne, elle, est encore plus à la fête, puisqu'elle publie également ses chiffres aujourd'hui. Eux aussi ont dépassé les attentes et plus nettement encore. La croissance du produit intérieur brut allemand est annoncée à +1,5% au premier trimestre.
Grégoire Lecalot, avec agences
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