Corse : Sarkozy condamne les poseurs de bombe
"Les Corses ne veulent pas de cette violence. les Corses en ont assez de ces mafieux, de ces bandits... La Corse doit se pacifier" a déclaré le Président de la République, dans un discours de près de trois-quart d'heure, en annonçant une intensification de la lutte contre ceux "qui érigent l'attentat en forme d'expression". Le chef de l'Etat veut en revanche "tendre la main" aux nationalistes modérés, à "tous ceux qeulent aller plus loin dans un dialogue à visage découvert pour construire une Corse plus fraternelle".
"Je n'aime pas, je ne respecte pas les poseurs de bombes, les assassins parce qu'ils trahissent la Corse, parce qu'ils déshonorent la Corse", a déclaré le chef de l'Etat lors de la première journée d'un déplacement sur l'île de beauté qui doit se poursuivre demain pour un conseil des ministres décentralisé. "Je n'aime pas et je ne respecte pas ceux qui prétendent la sauver par la violence, l'intimidation ou par la terreur. Je ne les aime pas, je ne les respecte pas parce qu'ils renient les valeurs ancestrales de la Corse qui sont des valeurs de courage, d'honneur, de loyauté, de fraternité. C'est le contraire de la clandestinité", a également affirmé le président, visant certains groupes nationalistes corses. Son discours devant la Collectivité territoriale, à Ajaccio. avait été boycotté par les nationalistes de Corsica Nazione Indipendente.
Nicolas Sarkozy, dont c'est la deuxième visite sur l'île de Beauté depuis son élection, a tenu à rappeler qu'il s'agissait de son "28ème déplacement en cinq ans". Devant les élus de "la plus belle île de la Méditerranée", le Président a également plaidé pour le développement économique de la Corse, qu'il souhaite porter "au même niveau d'égalité de droits que toutes les autres régions". Il a dit son intention de "veiller scrupuleusement" à ce que tous les engagements de l'Etat soient tenus, en particulier le Programme exceptionnel d'investissement (PEI) de deux milliards d'euros étalés sur 15 ans décidés dans le cadre des Accords de Matignon, en 2002. Il s'est aussi prononcé pour l'installation de compagnies aériennes à bas coût dans l'île, dont le développement passe aussi par le tourisme.
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