Corse : Paul Giacobbi veut réserver l'accès à la propriété aux résidents
"Si on peut acheter un terrain en Corse aussi aisément
qu'une tablette de chocolat sur le rayon d'un supermarché, on court à la
catastrophe " affirme Paul Giacobbi qui est aussi député PRG de Haute-Corse.
"Ne pas pénaliser les Corses de l'extérieur"
Et il reprend à son compte une idée
défendue depuis des années par les nationalistes : réserver l'accès à la
propriété aux résidents, en créant "une sorte de statut
dérogatoire" qui,* il l'admet, "pose un problème de droit européen ". Mais là où les nationalistes
fixaient le seuil à dix ans de résidence, lui propose "un délai de cinq
ans de résidence" . Une condition qui ne concernerait pas les Corses
installés hors de l'île puisqu'il estime qu'il pourrait être possible de "se
fonder sur l'attachement familial à la Corse afin de ne pas pénaliser les
Corses de l'extérieur".*
Resterait alors à définir qui pourrait bénéficier de cette dérogation, qui serait reconnu comme "Corse de l'extérieur ", la notion de "peuple corse" ayant été retoquée par le Conseil constitutionnel en 1991.
Comme l'aurait sans doute été la coofficialité de la langue corse et du français adoptée par l'Assemblée de Corse le 17 mai dernier et rejetée par Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur.
"Paris devra revoir sa copie" (Jean-Guy Talamoni)
Dimanche dernier aux "Journées
internationales " du parti nationaliste
Corsica Libera, Jean-Guy Talamoni a critiqué les réactions du gouvernement aux
travaux de l'Assemblée de Corse, "le produit de la
mauvaise foi et du racisme anti-corse conjugués ": "Paris devra revoir sa copie s'il ne
veut pas subir en Corse ce qu'il a subi sous
d'autres cieux: les déconvenues et le déshonneur". Et le leader
nationaliste avait appelé Paul Giacobbi à "s'abstraire de la tutelle
parisienne" .
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