Corse : le double non de Bernard Cazeneuve
"On doit la sincérité et l'exigence de vérité" a affirmé Bernard Cazeneuve : "Le souci de préserver une spécificité ne doit pas s'inscrire dans une démarche de rupture ". Et le ministre de l'Intérieur de rejeter la demande votée à la quasi-unanimité de l'assemblée de Corse territoriale d'instaurer la co-officialité de la langue corse et du français : "Exiger que tous les agents publics soient corsophones ne me paraît pas souhaitable et possible".
De la même façon, il a refusé la nécessité d'être résident en Corse pour y devenir propriétaire d'un bien immobilier ou foncier : "Le droit de résidence constitue une piste qui ne peut pas apporter les solutions attendues" à la spéculation et aux dérives affairistes. Mais il a reconnu que "la maîtrise du foncier et le respect de l'environnement restent des préoccupations sérieuses". Et contrairement à l'avis de nombreux élus insulaires et des juristes, il a argumenté en expliquant que la règle européenne ne permet pas d'aller au bout de cette idée".
"Bernard Cazeneuve a dit un certain nombre de contre-vérités, de mensonges. Cette visite aura été néfaste " a réagi le nationaliste Jean-Guy Talamoni. "Aucun gouvernement français ne peut dans la durée s'opposer à la volonté majoritaire des élus de la corse et de la société corse".
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