Corse : conseil des ministres sous haute surveillance
Ils ont essayé de s'approcher de la préfecture d'Ajaccio, en dépit de l'interdiction. Des incidents ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants nationalistes. 150 à 200 personnes s'étaient massées sur l'avenue du Premier-consul, à 150 mètres de la zone interdite. Les gendarmes ont dû lancer quelques grenades lacrymogènes pour les repousser. “C'est la dictature. On vous emm..., on est chez nous. Sarko, le peuple aura
ta peau” ont répondu, fort peu diplomatiquement, les manifestants...
_ A 300 mètres des nationalistes, sans plus de succès d'ailleurs, quelques dizaines de syndicalistes étaient rassemblés.
C'est donc dans une ville transformée en véritable camp retranché que s'est tenu ce matin le second conseil des ministres décentralisé. 1.500 policiers et gendarmes, un tous les cinq mètres autour de la préfecture ; la présence était très visible, aux alentours de la préfecture d'Ajaccio.
A son arrivée à la préfecture ce matin, Nicolas Sarkozy a déposé des fleurs devant la plaque à la mémoire du préfet Claude Erignac, assassiné en 1998.
Puis ça a été le conseil proprement dit. Rien d'exceptionnel au menu des discussions, juste l'examen d'un projet de loi destiné à renforcer la concurrence au service des consommateurs.
A la sortie, les discussions ont tourné, bien sûr, autour de la Corse. La Corse c'est la France, a martelé le président. Qui n'exclut pas, pour la suite, de tenir d'autres conseils hors de Paris, pourquoi pas Outremer.
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