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Corbeil-Essonnes : la gauche en tête dans le fief de Dassault

Avec un total de 51% des suffrages pour les trois listes PC, PS et Verts, la gauche est en ballottage favorable après le premier tour des municipales partielles à Corbeil-Essonnes (Essonne) dimanche soir. Jean-Pierre Bechter (UMP), le candidat adoubé par l'ancien maire, l'avionneur Serge Dassault, vire tout de même en tête avec 30,75% des voix.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©RF/Olivier Bost)

Au classement, l'UMP paraît en tête. Le candidat lancé par le maire invalidé, l'avionneur Serge Dassault, est celui qui rassemble le plus de suffrages sur son nom, au premier tour de cette municipale partielle à Corbeil-Essonnes. Jean-Pierre Bechter. Mais si ses poursuivants s'unissent, il sera dépassé. Les trois listes de gauche draînent 51% des voix, laissant entrevoir la fin du règne Dassault. En 1995, le fabriquant du Rafale avait raflé aux communistes la ville où son père, Marcel, avait tissé ses réseaux.

Et c'est justement les communistes qui sont ses plus proches poursuivants, Michel Nouaille, adoubé par l'opposant historique de Serge Dassault, Bruno Piriou, lui aussi invalidé par le Conseil constitutionnel, rassemble 24,33% des voix.
_ Il devance le socialiste Carlos Da Silva (18,98%) et le Vert Jacques Picard (7,76%). L'ex-premier adjoint de Serge Dassault, Jean-Michel Fritz, obtient lui 9,64 % des suffrages, mais les relations très détériorées entre les deux hommes rendent le report de voix incertain. L'explosion de l'ancienne équipe Dassault, dont l'élection avait été annulée par le Conseil constitutionnel pour “dons d'argent”, se poursuit avec Nathalie Boulay-Laurent, premier adjoint jusqu'à l'annulation des élections, tête d'une liste sans étiquette, qui a obtenu 4,63 % des votes.

Si les listes de gauche fusionnent, elles pourraient donc mathématiquement l'emporter. Encore faut-il qu'elles le fassent. Le socialiste Carlos Da Silva, soutenu par le député-maire de la ville voisine d'Evry, Manuel Valls, peine à jeter l'éponge. Le PS aurait aimé profiter du discrédit de Serge Dassault pour mettre dans sa besace une ville qui lui a jusqu'ici échappé.

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