Copé/Fillon : la bataille pour la tête de l'UMP déjà en marche
La candidature de Jean-François Copé à la présidence de
l'UMP ne devrait être officielle qu'à la fin du mois d'août. Mais l'actuel
Secrétaire général du parti semble déjà en campagne. Il sillonne depuis
quelques jours les fédérations de l'UMP. Après un déplacement en Alsace mercredi,
il est ce jeudi à Caen, où il participe au comité départemental élargi du
parti.
Pourtant, Jean-François Copé maintient ne pas agir en
pré-candidat. Il n'est "pas dans ça" , affirme-t-il. "Contrairement
à d'autres, je suis en charge, je dirige l'UMP. Ma feuille de route est
d'installer l'opposition", explique-t-il.
Jean-François Copé bénéficie d'ores et déjà de soutiens. Une
trentaine de responsables UMP d'Île-de-France, emmenés par Roger Karoutchi, ont
signé un appel à la candidature de Jean-François Copé à la présidence de l'UMP.
"C'est le meilleur pour s'opposer à la gauche et organiser la reconquête
des territoires perdus", selon ce document, signé entre autres par
Eric Raoult, Georges Tron ou Patrick Balkany.
Fillon déjà en campagne
La démarche de Jean-François Copé et de ses soutiens agace
les supporters de François Fillon, qui l'accusent "de se servir les
moyens du parti" pour faire campagne. Ils demandent que Copé quitte
son poste de Secrétaire général après l'annonce de sa candidature. "Hors
de question", répond l'entourage de l'actuel patron du parti.
François Fillon, de son côté, est l'un des deux seuls
candidats déclarés (avec le trésorier du parti Dominique Dord), et le favori
dans les sondages. D'après un sondage publié ce jeudi par le Figaro , 62%
des sympathisants de l'UMP préfèrent François Fillon à Jean-François Copé pour
la présidence du parti.
Ainsi, l'ancien Premier ministre sillonne lui aussi les
fédérations du parti. Il était ce jeudi dans la Somme, à la rencontre des
militants et des élus UMP, pour participer à un "apéritif militant".
Le Maire à la recherche de parrainages
Entre ces deux principaux candidats, d'autres personnalités
de l'UMP ont affirmé envisager une candidature. Après Rachida Dati, qui a
déclaré lundi réfléchir "à une candidature féminine" à la tête
du parti, c'est Bruno Le Maire qui s'est manifesté ce jeudi. L'ancien ministre
a déclaré vouloir porter "un nouveau civisme français" face
aux deux autres prétendants. Il lui reste maintenant, pour pouvoir officialiser
sa candidature, à recueillir un total de 8.000 parrainages de militants de
parti. "Je verrai fin août où j'en suis. Pour moi, être candidat serait
déjà un vrai succès" , a-t-il déclaré ce jeudi.
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