Contact de la DGSE ? Clotilde Reiss "dément catégoriquement"
"Je quitte un cauchemar, j'en trouve un autre", déclare la jeune femme ce matin dans un entretien téléphonique avec l'AFP. " Je suis choquée de trouver un climat de suspicion dans mon pays alors que c'est ce que j'ai vécu en Iran".
Clotilde Reiss ne digère pas les propos de Pierre Siramy, ancien cadre du renseignement français, tenus lundi : " "Clotilde Reiss a travaillé pour la France, disait-il. Ce n'est pas une espionne. C'est un contact de notre représentant à Téhéran. Elle faisait des rapports sur des éléments d'ambiance et dans le domaine de la prolifération. Elle l'a fait volontairement."
Ces propos avaient aussitôt été infirmés par le gouvernement. Et voilà que l'ancienne lectrice de l'université d'Ispahan décide à son tour de réagir. " Ces propos graves et par ailleurs irresponsables m'affectent ", explique-t-elle, "ils donnent du crédit à la partie adverse, celle-là même qui m'a conduite devant les tribunaux iraniens". C'est parce qu'elle était accusée d'atteinte à la sécurité nationale pour
avoir participé à des manifestations anti-Ahmadinejad qu'elle a fait un mois et demi de prison et passé neuf mois supplémentaires assignée à résidence à Téhéran.
"Tout ça jette un doute sur mon intérêt pour l'Iran, un intérêt sincère qui n'est pas suspect", affirme la jeune Française de 24 ans.
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