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Congrès des "Républicains" : derrière l'unité, les rivalités

Une grande majorité des adhérents UMP (83%) s'est prononcée vendredi en faveur d'un changement de nom du parti au profit des "Républicains". Le congrès de la Villette l'officialisera ce samedi. Mais derrière la photo de famille, les adversaires se dressent sur la route de Nicolas Sarkozy pour l'investiture en vue de la présidentielle 2017, Alain Juppé en tête.
Article rédigé par Arnaud Racapé
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  ("Continuons à participer à la coalition qui utilise la voie aérienne", estime Alain Juppé © MAXPPP)

L'UMP enterrée, place aux "Républicains". Nicolas Sarkozy l'a annoncé hier, son parti va bel et bien changer de nom, et la nouvelle appellation devrait être entérinée dès ce samedi lors du congrès du parti à la Villette à Paris.

20.000 militants sont attendus, tout comme les cadors de la formation, déterminés à faire barrage à Nicolas Sarkozy dans la course à l'investiture pour la présidentielle de 2017. Bruno Le Maire et François Fillon en font partie, tout comme l'un des fondateurs de l'UMP, Alain Juppé.

"J'ai aimé l'UMP, je suis sûr que j'aimerai les Républicains"

Dans un entretien accordé au Figaro à paraître ce samedi, Alain Juppé reste fidèle à sa formation de coeur. "Une page se tourne, il fallait la tourner. Cette journée doit être un moment d'unité", précise-t-il dans ce qui constitue l'une des seules déclarations rassembleuses de cet interview.

Car le candidat déclaré à l'investiture du parti pour 2017 tente plutôt de se démarquer de Nicolas Sarkozy. D'abord en précédant le discours du patron lors du congrès samedi après-midi. Ensuite, il se distingue sur le fond.

 Alain Juppé, premier rival

"Regardez-nous", lance-t-il dans cet entretien lorsqu'on l'interroge sur ses différences avec Nicolas Sarkozy. Citant les questions de laïcité notamment, Alain Juppé s'efforce de jouer l'ouverture. Sur l'interdiction du foulard à l'université ou sur le porc dans les cantines scolaires, par exemple. "Ne tombons pas dans l'extrêmisme, gardons notre sang-froid", lâche le maire de Bordeaux.

Il explique par ailleurs ne pas vouloir abroger toutes les lois votées par les socialistes "contrairement à lui (N.Sarkozy)", comme le mariage pour tous et se dit solidaire de François Hollande sur son attitude face à la Russie dans le dossier des frégates Mistral.

Dans cet entretien, le message est clair : lui c'est lui, moi c'est moi. "Je suis un homme de droite ouvert, pas sectaire", conclut-il.

L'UMP devient "les Républicains", mais Alain Juppé reste le premier adversaire de Nicolas Sarkozy dans la course à la primaire pour 2017

Hervé Mariton ne veut pas d'une "somme d'écuries"

De son côté, Hervé Mariton, député UMP de la Drôme met en garde le parti sur d'éventuelles dérives liées à la présidentielle. "Le danger majeur " a-t-il déclaré samedi sur France Info, c'est que le parti "soit un ensemble d'écuries pour la primaire"

"La primaire est une méthode intelligente de préparation à l'élection présidentielle. Elle comporte un danger majeur, celui d'épuiser la vie de l'UMP. Je souhaite que le parti "Les Républicains", ne soit pas simplement une somme d'écuries, mais qu'il y ait une dynamique propre."
 

Le député de la Drôme et ancien candidat à la présidence de l'UMP, a dit souhaiter "une dynamique de travail" notamment sur "l'économie et le social" . Il veut, dit-il, "un parti qui écoute, travaille et propose"

 

"Je souhaite que le parti "Les Républicains", ne soit pas simplement une somme d'écuries" : Hervé Mariton, député de la Drôme

 

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