Compromis à l'UMP sur dix dimanches travaillés
Nicolas Sarkozy fait des concessions aux députés UMP sur l'extension des ouvertures de magasins le dimanche. Le chef de l'Etat a accepté la réécriture de la proposition de loi Mallié à la veille de l'ouverture prévue du débat dans l'hémicycle. Au cours d'une réunion d'une heure, le groupe UMP a réussi à accorder ses violons pour parvenir à un compromis : autoriser l'ouverture des magasins le dimanche dans toute la France de cinq à dix dimanches par an, au lieu de cinq actuellement.
Les autorisations d'ouverture resteraient accordées par les maires dans les commerces des "zones touristiques élargies", dans les zones frontalières (à Lille par exemple), ainsi que dans les municipalités bénéficiant déjà des "usages constatés", c'est-à-dire de dérogations des préfectures.
On est loin, très loin de l'extension du travail le dimanche voulue par le Président, qui a jugé que ce compromis était "un bon équilibre". "On ne peut pas en rester au statu quo", a ajouté le chef de l'Etat. "On a été élus sur la valeur travail, on ne peut pas empêcher les gens qui travaillent le dimanche de continuer à le faire".
Ce "compromis" doit servir de base à la discussion qui devrait s'ouvrir demain devant l'Assemblée nationale sur la controversée proposition de loi Mallié, qui fait débat à la fois à gauche et dans les rangs de la majorité présidentielle, où plusieurs dizaines de députés UMP se sont opposés de front à une extension du travail du dimanche.
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