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Manuel Valls enterre les primes en espèces, selon Europe 1

Le ministre de l'Intérieur a validé les recommandations de rapports qui dénonçaient, en juin dernier, l'opacité de la distribution de ces primes.

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, le 4 décembre 2013 à la préfecture de police de Paris. (PIERRE ANDRIEU / AFP)

C'est la fin d'une époque. Six mois après le scandale des primes d’argent liquide perçues par le cabinet de Claude Guéant, entre 2002 et 2004, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, met de l'ordre dans l'attribution des frais d’enquête et de surveillance. "Dès 2014, plus aucune gratification ne sera versée sous forme d’argent liquide, selon Europe 1. Manuel Valls a en effet validé les recommandations du rapport de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et de l'Inspection générale de l'administration (IGA) qui dénonçait, en juin dernier, l'opacité de la distribution des primes."

"Désormais, un policier qui a réussi une belle affaire pourra toucher une récompense exceptionnelle, mais uniquement sous forme de virement d’un montant de 100 à 500 euros", poursuit Europe 1. Autre changement apporté par le ministère, "ces gratifications exceptionnelles figureront sur les bulletins de salaire". 

Une enveloppe totale de 4 millions d'euros

Cette modernisation ne signifie pas la disparition des frais d'enquête et de surveillance. Mais ces frais seront réattribués selon leur vocation première : rémunérer des informateurs et rembourser les frais de certains policiers. Leur traçabilité sera désormais obligatoire et leur attribution contrôlée par l’IGPN. "En conséquence, leur montant global va considérablement diminuer, complète Europe 1. En 2014, l’enveloppe totale devrait avoisiner 4 millions d’euros. Un montant environ 60% inférieur à celui des années précédentes" (9,7 millions d'euros).

La semaine dernière, Claude Guéant a été entendu par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales. Au mois de juin, l'IGA et l'IGPN ont conclu que 10 000 euros par mois, "en provenance des frais d'enquête et de surveillance", ont été "remis au directeur du cabinet du ministre" de l'Intérieur entre mai 2002 et l'été 2004. En l'occurrence Claude Guéant, directeur de cabinet de ce ministère à l'époque dirigé par Nicolas Sarkozy. 

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