Claude Guéant prend la tête du ministère de l'Intérieur
Claude Guéant aura aussi en charge l'Immigration, portefeuille stratégique au moment où le chef de l'Etat met en garde contre "les flux migratoires" qui pourraient être
"incontrôlables", après les "tragédies" dans
les pays en révolte contre les régimes en place.
Ce poste, Claude Guéant le convoitait de longue date. Diplômé de la promotion Thomas-More de l'ENA en 1971, il obtient son premier poste de conseiller technique en 1977... au ministère de l'Intérieur. Un ministère qu'il connait depuis sur le bout des doigts. En effet, en 1993 il devient directeur adjoint de cabinet de Charles Pasqua. A peine un an plus tard, il prend la tête de la police nationale.
Une carte de visite largement renforcée par la confiance de Charles Pasqua. Une confiance qui va faire du haut fonctionnaire Claude Guéant le bras droit idéal pour Nicolas Sarkozy. Celui-ci l'appelle à ses côtés en 2002. Il en fait son directeur de cabinet au ministère de l'Intérieur puis au ministère de l'Economie. Mais c'est en 2007, lorsque le candidat Nicolas Sarkozy décide de nommer Claude Guéant directeur de campagne pour la présidentielle que se noue une indéfectible alliance .
Après la victoire, le président de la République nomme son fidèle conseiller secrétaire général de l'Elysée. Leur relation très fusionnelle aura la peau de nombreux collaborateurs. Le secrétaire adjoint François Pérol repartira dans le privé, Emmanuelle Mignon préfèrera le Conseil d'Etat. Quant au scribe des discours présidentiels, Henri Guaino, il tient le coup mais avale des couleuvres.
Cette confiance absolue et revendiquée ("Va voir Claude ! Ce sera comme si tu me voyais", phrase fétiche du président) de Nicolas Sarkozy dans le secrétaire général, agace de nombreux proches et ministres. Celui qui devient conseiller du président, Brice Hortefeux, également fidèle de la première heure de Nicolas Sarkozy, sera-t-il aussi incontournable ? La fameuse sentence présidentielle le dira : "Va voir Brice ! C'est comme si tu me voyais"...
Caroline Caldier
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