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Claude Guéant justifie -à sa façon- le débat sur la laïcité

A la veille de la convention sur la laïcité et l'islam, organisé par l'UMP, le ministre de l'intérieur -désormais habitué des petites phrases qui font polémique- a affirmé que l'accroissement du nombre de musulmans en France depuis la loi de 1905 pose problème.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/Charles Platiau)

S'agit-il d'une nouvelle maladresse ou d'un simple signal envoyé par le ministre de l'Intérieur ? Reste qu'à la veille du débat sur la laïcité, la majorité se serait peut-être bien passée de cette nouvelle sortie de Claude Guéant.

En déplacement aujourd'hui à Nantes, en Loire-Atlantique, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy estime que "le problème est très important : tous les représentants des grandes religions estiment que la laïcité est un principe de la liberté de conscience."

"La question, a-t-il déclaré, interpelle nos concitoyens : nombreux sont ceux qui pensent qu'il y a des entorses à la laïcité." Et le ministre de l'Intérieur de poursuivre : "en 1905, il y avait très peu de musulmans en France. Aujourd'hui il y en a entre 5 et 10 millions. Cet accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème. Il est clair que les prières dans les rues choquent un certain nombre de concitoyens. Et les responsables des grandes religions ont bien conscience que ce type de pratiques leur porte préjudice."

Un habitué des maladresses

La veille des cantonales, Claude Guéant s'attirait les foudres de l'opposition –et, en coulisse, de certains membres de la majorité- en affirmant que "les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux ."

Polémique également à propos des usagers du service public qui ne doivent pas porter de signes religieux, ou encore, sur l'utilisation du de terme de " croisade " à propos du rôle joué par la France dans l'intervention militaire de la communauté internationale en Libye. Claude Guéant avait alors maintenu ses propos, dénonçant un " procès en sorcellerie " de la part de l'opposition, et une " falsification ".

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