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Claude Dilain, ex-maire de Clichy-sous-Bois et grand défenseur des banlieues, est mort

François Hollande a salué, mardi dans un communiqué, son "combat exemplaire pour les droits des habitants des quartiers".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Claude Dilain, le 13 octobre 2006, à Clichy-sous-Bois, ville dont il était alors maire.  (JOEL SAGET / AFP)

François Hollande salue dans un communiqué son "combat exemplaire pour les droits des habitants des quartiers". Le sénateur socialiste de Seine-Saint-Denis Claude Dilain est mort mardi 3 mars à l'âge de 66 ans, à Clichy-sous-Bois. Père de cinq enfants, il est mort "des suites d'un accident cardio-vasculaire" dans un hôpital parisien, a précisé Olivier Klein, qui lui avait succédé à la mairie de Clichy-sous-Bois.

Hommages d'hommes politiques

Un "hommage républicain" doit lui être rendu dans les jours qui viennent dans cette commune de Seine-Saint-Denis, a ajouté l'édile. Mais, d'ores et déjà, de nombreux hommes politiques ont rendu hommage à Claude Dilain.

Manuel Valls a ainsi salué un "élu exemplaire, qui aura marqué sa ville de Clichy-sous-Bois, la Seine-Saint-Denis et la République".

Porte-voix des habitants des quatiers populaires 

Pédiatre dans cette banlieue pauvre du nord-est de Paris de 1978 à 2013, Claude Dilain se décrivait comme un porte-voix des habitants des quartiers populaires, rôle qu'il a définitivement endossé lors des émeutes urbaines en 2005. La mort par électrocution de deux adolescents à Clichy-sous-Bois, dans un transformateur où ils s'étaient réfugiés après une course-poursuite avec des policiers, avait été le déclencheur de plusieurs semaines d'émeutes dans les banlieues.

Claude Dilain n'avait, depuis, jamais cessé d'interpeller les pouvoirs publics sur la détresse des quartiers populaires, oubliés des politiques publiques. En 2010, dans une tribune au Monde, Claude Dilain relatait une visite organisée pour une délégation de parlementaires dans sa ville, confrontés ainsi à la misère à seulement 15 km de Paris. L'occasion de dire sa "honte d'être le représentant impuissant de la République française", et de faire passer un message qu'il jugeait "essentiel" : que "la politique de la ville, si elle n'est pas défendue au plus haut de l'État (...) ne peut résoudre les problèmes des banlieues les plus difficiles".

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