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Chronologie : en onze ans de présence militaire, la France a perdu 82 soldats en Afghanistan

Après la mort de quatre soldats français en Afghanistan, vendredi, retour sur onze ans de présence militaire de la France dans ce pays. Celle-ci a débuté après les attentats du 11 septembre à New York. Aujourd'hui, 82 soldats y ont perdu la vie.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
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Obèques aux Invalides pour des soldats tués en Afghanistan (19 juillet 2011) (JACQUES BRINON / POOL / AFP)

Après la mort de quatre soldats français en Afghanistan, vendredi, retour sur onze ans de présence militaire de la France dans ce pays. Celle-ci a débuté après les attentats du 11 septembre à New York. Aujourd'hui, 82 soldats y ont perdu la vie.

La France suspend temporairement ses opérations en Afghanistan après la mort de quatre de ses militaires, vendredi 20 janvier, a annoncé Nicolas Sarkozy.

La France compte actuellement quelque 3 800 militaires en Afghanistan. Leur retrait est pour l'instant prévu pour s'étaler jusqu'en 2014. Rappel de la présence française dans ce pays qui a débuté après les attentats de New York contre le World trade center, le 11 septembre 2001

2001
7 octobre : Le président Jacques Chirac annonce, en accord avec son premier ministre Lionel Jospin, la participation des forces françaises aux actions militaires américaines visant à renverser le régime des talibans en Afghanistan, après les attentats du 11 septembre à New York.

2002
640 soldats français sont déployés au sein de la force internationale en Afghanistan (Isaf). La France participe pour la première fois le 5 mars à des bombardements.

2007
"La France n'a pas vocation à rester en Afghanistan", affirme Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle.

Fin 2007, la France compte 1.600 soldats en Afghanistan. Elle y restera engagée militairement "aussi longtemps qu'il le faudra", déclare le président Sarkozy.

2008
En avril, Nicolas Sarkozy annonce un engagement français accru. Fin août, le contingent français compte près de 3.000 hommes.
Le 18 août, dix soldats français sont tués dans une embuscade dans la région d'Uzbin (60 km de Kaboul), l'opération la plus meurtrière pour l'armée française depuis l'attentat du Drakkar en 1983 à Beyrouth (58 paras tués).

2009
Le 15 octobre, M. Sarkozy dit que Paris "n'enverra pas un soldat de plus en Afghanistan", mais juge que les conditions du retrait ne sont pas réunies.

2010
Pressé par les Etats-Unis d'envoyer des renforts, M. Sarkozy réaffirme qu'il n'entend pas déployer de nouveaux "soldats combattants", mais des instructeurs militaires. Le 12 juillet, l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées, précise que les effectifs militaires français seront bientôt portés de 3.750 à 4.000 hommes.

Le 15 décembre, alors ministre de la Défense, Alain Juppé, rappelle que le
retrait des forces sous commandement de l'Otan est prévu en 2014.

2011
Le 3 mai, après la mort d'Oussama Ben Laden, M. Juppé n'exclut pas un retrait des troupes françaises avant 2014.

Le 23 juin, l'Elysée annonce "un retrait progressif" des soldats français, parallèlement au rapatriement annoncé par les Etats-Unis d'un tiers des forces américaines d'icil'été 2012.

Le 12 juillet, le président Sarkozy précise en Afghanistan que la France retirera un quart de ses soldats -- soit un millier d'hommes -- d'ici
fin 2012.

Le 13 juillet, cinq soldats français sont tués dans un attentat-suicide en Kapisa.

Le 14 juillet, Nicolas Sarkozy confirme le calendrier de retrait malgré les appels de la gauche en faveur d'un départ accéléré.

Le 6 août, il assure à son homologue américain Barack Obama que "la volonté" de la France en Afghanistan "ne faiblira pas".

Le 19 octobre, la France entame son retrait d'Afghanistan avec le départ de 194 soldats.

La France a connu en 2011 sa pire année en Afghanistan, avec 24 soldats français morts dans le pays.

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