Cet article date de plus de treize ans.

Christine Boutin renonce à son salaire de 9.500 euros par mois

Elle a été sous le feu des critiques toute la journée. Christine Boutin a finalement annoncé ce soir sur France 2 qu'elle renonçait à la rémunération de 9.500 euros par mois dont elle bénéficie pour une mission confiée par l'Elysée. L'ancienne ministre du Logement poursuivra cette mission sur la mondialisation de "façon gracieuse".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

L'affaire embarrassait visiblement la droite, au moment où le gouvernement prépare les Français à d'importantes mesures d'économie. Depuis que le Canard Enchaîné a révélé que Christine Boutin touchait au total 18.000 euros par mois - en cumulant sa mission, sa retraite parlementaire et ses indemnités de conseillère générale - plusieurs personnalités de droite sont montées au créneau pour appeler à la "décence".

"Je vais demander à Christine Boutin de prendre en compte cette polémique
qui ne doit pas durer, pour renoncer à la partie qui dépasse les 9.500 euros, c'est-à-dire de renoncer au cumul entre sa pension de retraite et la
rémunération qu'elle a avec sa mission" avait notamment annoncé le ministre du Travail Eric Woerth.

Ce soir, Christine Boutin s'exécute. Sur le plateau du JT de France 2, l'ancienne ministre du Logement dit avoir "entendu les Français qui ont de petits salaires qui, aujourd'hui, ne peuvent pas comprendre qu'il y ait ainsi un responsable politique qui ait une rentrée d'argent de près de
18.000 euros".

"Beaucoup de gens sont dans ce cas"

En conséquence, elle renonce à sa rémunération de 9.500 euros par mois et continuera sa mission sur "les
conséquences sociales de la mondialisation" à titre gracieux. Elle ne conservera que sa retraite de parlementaire.

Christine Boutin estime en revanche ne pas être la seule à devoir faire les frais de cette polémique : selon elle, "beaucoup de gens" parmi les
chargés de mission cumulent plusieurs rémunérations. "Je suis en train de créer une jurisprudence avec cette décision".

Ce que confirme le Premier ministre : François Fillon a annoncé dans un communiqué avoir demandé "à ce que les rémunérations éventuellement octroyées à des personnalités chargées d'une mission par toute administration de l'Etat soient cadrées selon une doctrine uniforme afin d'éviter toute ambiguïté."

Céline Asselot avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.