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Christine Boutin quitte l'Assemblée pour retrouver sa liberté

L'ex-ministre du Logement, Christine Boutin, victime du dernier remaniement ministériel, a décidé de renoncer à son siège de députée à l'Assemblée nationale. Elle affirme vouloir retrouver sa liberté.
Article rédigé par franceinfo
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La députée de la 10 ème circonscription des Yvelines (Versailles) n'est plus Christine Boutin. L'ancienne ministre du Logement, débarquée du gouvernement lors du dernier remaniement ministériel, alors qu'elle s'attendait à un portefeuille plus vaste, a décidé de renoncer à son siège à l'Assemblée Nationale. Elle a été remplacée au pied levé par son suppléant, Jean-Frédéric Poisson.

A 65 ans, l'ex-ministre, ex-candidate à l'élection présidentielle, qui s'était fait connaître du grand public en 1999, pour son opposition au PACS et ses positions catholiques traditionalistes explique aujourd'hui qu'elle a voulu reprendre sa liberté : “J'ai décidé de prendre le chemin de la liberté absolue pour continuer mon action politique, en ne retournant pas à l'Assemblée Nationale”. Une véritable page qui se tourne, puisqu'elle siégeait depuis 22 ans dans les travées du Palais Bourbon.

Christine Boutin entend désormais se consacrer à la présidence du parti Chrétien-Démocrate, à une fondation et à la rédaction d'un livre sur son passage au gouvernement. Sa plume, à ce sujet, risque bien d'être trempée dans l'acide, au vu de ses déclarations fracassantes cette semaine sur ses patrons, François Fillon et Nicolas Sarkozy.

Début juillet, elle avait refusé un poste d'ambassadeur au Vatican, déjà pour “garder sa liberté”. “J'en ai un peu ras-le-bol d'être la catho de service”, avait-elle lancé. Et “je n'ai pas envie non plus qu'on traite l'actuel ambassadeur au Vatican comme on m'a traitée à la sortie du gouvernement”, avait-elle ajouté, elle qui considère son éviction comme un “jetage”.

Conformément au “paquet électoral”, adopté en décembre dernier, les ministres qui quittent le gouvernement retrouvent leur siège de parlementaire, s'ils en ont un, un mois après leur départ. S'ils ne le souhaitent pas, de nouvelles élections sont organisées dans leur circonscription. C'est donc ce qui va se passer dans le 10 ème des Yvelines.

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