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Christine Boutin ne veut pas que "les puissants écrasent les pauvres"

La candidate du Parti chrétien démocrate à la Présidentielle, Christine Boutin, est revenue jeudi 22 décembre à la charge contre la politique de Nicolas Sarkozy, dans le Parisien. Mme Boutin peine à recueillir ses 500 signatures de maires.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Christine Boutin, candidate MCD dévoile son programme, le 5 décembre 2011, à Paris (MARTIN BUREAU / AFP)

La candidate du Parti chrétien démocrate à la Présidentielle, Christine Boutin, est revenue jeudi 22 décembre à la charge contre la politique de Nicolas Sarkozy, dans le Parisien. Mme Boutin peine à recueillir ses 500 signatures de maires.

Christine Boutin, qui peine à obtenir les 500 soutiens d'élus nécessaires à sa candidature à l'Elysée, ne décolère pas contre le chef de l'Etat. Dans un entretien au Parisien, jeudi, elle accuse l'UMP mais aussi PS de "bloquer les parrainages" qui favorisent le "bipartisme".

"Le premier tour, affirme-elle, est fait pour que s'exprime la diversité des idées", défendant le principe que "c'est souvent par les minoritaires que les idées nouvelles nous arrivent".

"Je parlerai très fortement"

Candidate assumée de premier tour, Mme Boutin assure avoir pour l'instant "environ 160" signatures. Tout en se défendant de formuler une "menace", elle prévient : "Si je ne les obtiens pas, je parlerai très fortement". Elle ajoute : "Je ne veux pas que les puissants écrasent les pauvres, ce n'est pas cela, la France".

La candidate du PCD s'en était pris vertement, lundi 19 décembre, au président de la République menaçant de lâcher sur lui une "bombe atomique" durant la campagne si elle n'obtenait pas ses signatures.

"Un milieu tellement pourri"

Dans Le Parisien, elle reconnaît qu'il s'agit d'une "arme de dissuasion", contre l'UMP qu'elle accuse de vouloir l'écarter pour 2012 et "pense" qu'elle "n'aura pas à s'en servir".

Mme Boutin entretient toutefois le suspense sur la teneur de ce qu'elle pourrait dévoiler : "On est dans un milieu tellement pourri qu'on ne peut imaginer comme bombe qu'une pourriture". Elle met en garde contre "la société (qui) se délite. "La démocratie est un joyau très fragile", conclut-elle.

A propos de l'école, qui doit être, selon elle, "un lieu de travail, d'autorité et de respect", Mme Boutin parle de "Berezina de Sarkozy". Contrairement aux promesses du chef de l'Etat en 2007, elle déplore "l'absence de politique familiale d'ampleur" dénonçant un "vide absolu". L'ex-ministre de François Fillon regrette également qu'on aille "à grandes enjambées vers le mariage homosexuel".

François Bayrou "a perdu les pédales"

Après avoir laissé entendre que son soutien à Nicolas Sarkozy au second tour ne lui serait pas acquis en cas de duel avec François Hollande, la présidente du PCD n'envisage pas un ralliement à François Bayrou. "Il est pour l'adoption par les couples homosexuels, ce qui est incohérent avec son projet humaniste", explique-t-elle, estimant que le candidat du MoDem a "perdu les pédales".

Christine Boutin "même combat" qu'Olivier Besancenot ?

Sur son site internet, l'ancienne ministre du Logement et de la Ville, a publié la lettre qu'Olivier Besancenot a adressée au parti socialiste qualifiant d'"oukase" la consigne donnée par le PS et Martine Aubry aux élus socialistes de n'accorder leur parrainage qu'à François Hollande.

Dans ce courrier, qu'elle a raturé et transformé en une lettre destinée à Jean-François Copé, la candidate du PCD lui demande notamment de "lever cet oukase, revoir sa copie ou envoyer un erratum aux élus de l'UMP. On se chargera de le faire savoir. Mais on ne rêve pas".

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