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Chômage : la hausse va-t-elle continuer?

Le chômage est en augmentation depuis près de deux ans, et continue à grimper. Au mois de mars, le nombre d'inscrits à Pôle Emploi a dépassé le record historique, qui datait de janvier 1997. La France compte 3,224 millions de chômeurs inactifs. L'ensemble des demandeurs d'emploi dépasse les cinq millions. Et s'attendre à une stabilisation ou une baisse d'ici 2014 semble illusoire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

Après l'annonce des
chiffres du chômage
pour le mois de mars, François Hollande a réaffirmé son
objectif, fixé lors des vœux présidentiels du 31 décembre dernier, d'inverser
la courbe du chômage en 2013. Et pourtant, selon les économistes, la hausse du
chômage ne devrait pas être enrayée de si vite.

L'augmentation devrait se
poursuivre d'ici la fin de l'année 2013, voire même en 2014. La raison, c'est
que la croissance française est en berne. Tous les économistes sont d'accord
sur un point : pour stabiliser la courbe du chômage, il faut 1,2 point de
croissance en plus à la France. Il en faut 1,5 point pour créer des emplois et
inverser la courbe, comme l'a promis François Hollande.

Une hausse liée à la
précarisation de l'emploi

Or, la France est en
récession, et les dernières prévisions de croissance de l'OCDE ont encore dû être revues
à la baisse, même si le gouvernement reste optimiste. Conséquence : tant que le moteur de la croissance ne repartira
pas, le nombre de demandeurs d'emploi devrait continuer d'augmenter. En 2014,
la croissance pourrait se situer entre 0,6 et 1,2 point. Dans ce dernier cas,
le plus optimiste, le chômage se stabiliserait en 2014. La situation du marché
de l'emploi continuera à se dégrader si cette croissance est inférieure à 1,2
point.

En outre, les causes du chômage
sont moins conjoncturelles qu'il n'y paraît : les plans sociaux contribuent,
bien entendu à la hausse du chômage, mais n'en sont pas les principaux
facteurs. Les victimes des plans sociaux ne représentent que 3% des nouveaux
demandeurs d'emploi... c'est beaucoup moins que ceux qui sont en fin de CDD ou en
fin de mission d'intérim, qui représentent près de 30% du total. La
précarisation du marché de l'emploi pourrait donc être l'un des ennemis numéro
un du gouvernement, qui souhaite endiguer la hausse.

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