Chômage : des ministres en séminaire de travail
Sauver l'emploi, à tout prix : alors que le chômage
galope toujours plus vite depuis deux ans, le pari de redresser les courbes d'ici
2013, annoncé par François Hollande lors de ses vœux aux Français, était pour
le moins audacieux. Au moins a-t-il entendu, aux côtés du Premier ministre, se
donner les moyens de ses ambitions. Ou au moins en afficher la volonté : "Depuis une semaine, il faut travailler et montrer qu'on
travaille ", résume un conseiller ministériel, qui avoue ne pas vraiment
savoir à quoi peut bien servir le séminaire prévu vendredi, outre une mode de l'affichage "...
Remettre la France sur le chemin de la croissance, de
la compétitivité, et de l'emploi
Au menu, prêts à être dégainés dans le courant de l'année, quinze
projets de loi pour "remettre la France sur le chemin de la croissance, de
la compétitivité, et de l'emplo i", selon les mots du Premier ministre, Jean-Marc
Ayrault. Ils devraient compléter les grands chantiers déjà entamés : Banque
publique, l'investissement, loi bancaire, emplois d'avenir, contrat de
génération, Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi.
Restera à mettre en mouvement ceux du logement, de la refondation de l'école,
ou, par exemple, de la transition énergétique.
Un premier séminaire vendredi
Dès vendredi, quelques membres du gouvernement se réuniront
donc à l'occasion d'un premier séminaire de travail pour évoquer la situation
économique et l'emploi. Un deuxième rendez-vous réunira les ministres la
semaine suivante, les 10 et 11 janvier, lors du dernier round pour la
négociation entre les partenaires sociaux et la sécurisation de l'emploi, qui
devrait accoucher d'un accord "historique " et "gagnant-gagnant ",
selon le gouvernement, en conciliant flexibilité de l'emploi et sécurité pour
les salariés. Il s'agit là d'un rendez-vous particulièrement attendu :
faute d'accord, le ministre du Travail, Michel Sapin, avait d'ores et déjà
annoncé qu'il légifèrerait sur la question. Le gouvernement, devant la réticence des syndicats, semble déjà avoir revu ses ambitions à la baisse, en espérant un accord plus "ambitieux " qu'"historique ".
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