"Changer les modèles" [VIDEOS]
"La fourche", à Coulonges-les-Sablons (Orne), est un restaurant dédié au monde de la route, des motards aux routiers. Les époux Millet animent le lieu depuis une vingtaine d'années. Et Monsieur a beaucoup de choses à demander au futur Président.
Avec Pascal Millet cela commence souvent par "Y a qu'une seule chose à dire !" mais très vite on se rend compte que cette chose en entraîne d' autres et, rapidement, la plupart des thèmes de la campagne sont évoqués. Du travail on dérive vers le chomage, de l'éducation on arrive à la délinquance avec un leitmotiv : "Rien ne va plus !". L'état de la France, la faillite d'un système alors ...que faire ?
Si la sécurité était un des thèmes principaux des campagnes précédentes c'est aussi l'un des premiers qu'aborderont nos "gars" comme les appelle Pascal. Mais les recettes proposées dans la salle du restaurant sont originales. Ici pas de centre fermés, de formations ou de prisons en plus. Non, pour lutter contre la délinquance il faudrait d'abord des pères qui reprendraient en main leurs enfants.
Perte d'autorité dans les familles...pas si facile à contrecarrer. Des sociologues ont tenté de trouver des ébauches de solutions. Mais l'autorité peut-être ailleurs. Là où les enfants passent le plus clair de leur temps. A l'école. Là aussi Pascal et ses amis Maurice et Jean-Philippe constatent un changement dans les mentalités et les usages, un changement pour eux préjudiciable à l'éducation des enfants.
Des sanctions qui ne tomberaient plus, des modèles que proposent la société qui seraient en faillite... et en plus "ils" auraient fait une erreur de taille : supprimer le service militaire.
Alors, tout fout le camps ? Il y aurait peut-être des solutions mais le futur Président arrivera t-il à temps? Pourra t-il changer la donne? Nos hommes en doutent, quel qu'il ou elle soit.
Pour ces travailleurs bien loin des 35 heures il faut reconsidérer les charges, taxes et impots qui grèvent leur budget. Souvent ils ont l'impression de ne pas récolter ce qu'ils seraient en droit d'attendre. Les efforts seraient bien mals partagés.
Mais qu'on ne s'égare pas ! Pascal Millet bondit lorsqu'on lui glisse que ses propos ressemblent à ceux de l'extrème droite. Des thèses dont il serait bien loin. Parce que son parcours l'en a toujours éloigné.
Les temps ont changé. Mais l'évolution récente de la société n'aurait pas été que bénéfique. La modernisation des techniques ou des outils de production peut détruire l'emploi. Pour ces chauffeurs-routiers l'exemple est tout trouvé. Même si les dernières statistiques ne leur donnent pas tout à fait raison.
Ils n'ont pas peur de changer nos compères, ils l'ont même fait, se sont adaptés ! Ils n'écoutent plus de funk. C'est dire. Musique d'une autre époque, d'un autre temps; à les écouter la paranoïa s'est emparée de la cité.
En ce mois de septembre 2011 la crise de la dette serait le problème à traiter en priorité. Maurice, lui, le sait depuis longtemps.
Jusqu'alors, pour sa dette perso, Pascal avait une solution : le black. Mais les contrôles se sont renforcés. Alors sort ce cri du coeur "Laissez-nous gagner du fric !"
Pour les trois hommes il existerait un Etat dans l'Etat. Qui régule ou dérègle tout, qui aidait mais n'aiderait plus : la banque.
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