Certaines mères de 3 enfants et parents d'enfants handicapés conserveront l'âge limite de 65 ans
L'Elysée a demandé au gouvernement de déposer des amendements en ce sens lors du débat au Sénat, ce qui a été acté par le ministre du Travail Eric Woerth.
"Les parents d'enfants handicapés conserveront le bénéfice de l'annulation de la décote à 65 ans, quelle que soit leur durée d'assurance et de manière pérenne", précise un des amendements.
L'autre amendement concerne "les mères de 3 enfants et plus, nées entre 1951 - première génération concernée par la réforme - et
1955 de continuer à bénéficier d'une retraite sans décote à 65 ans, sous réserve de s'être arrêtées pour élever un enfant", a déclaré Eric Woerth devant les sénateurs.
Sur France2 jeudi midi, le ministre a déclaré que le projet de loi est "juste", "efficace", "nécessaire" et "profondément humain". Le texte est "un texte humain, pas un texte financier", a-t-il insisté.
Le coût des mesures demandées par l'Elysée, qui concerne 130.000 femmes, serait de 3,4 milliards d'euros, selon la présidence de la République. Une somme qui serait financée "par une majoration du prélèvement social sur le capital à hauteur de 0,2 point et l'alignement du taux du prélèvement sur les plus-values de cessions immobilières".
Réactions aux amendements de jeudi
L'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius a estimé que les amendements annoncés jeudi seront "insuffisants" pour arrêter la radicalisation du mouvement social. "Je crois que le gouvernement nous mène dans une impasse", alors que "le PS, lui, a un autre projet qui est peut-être plus exigeant mais qui au moins est financé".
"J'ai un peu peur de ce qui est en train de se faire parce que, comme le gouvernement ne veut pas discuter, notamment avec les organisations syndicales, vous avez une radicalisation qui risque de se produire et au bout de la radicalisation, on ne sait pas ce qui se passe", a-t-il encore déclaré.
Le NPA d'Olivier Besançenot a jugé jeudi que les amendements du gouvernement au projet de loi n'étaient que des "micro-modifications". Mais ils sont le "signe que Nicolas Sarkozy et le gouvernement, quoiqu'ils en disent, ont peur de la mobilisation qui monte", "raison de plus pour ne rien lâcher!".
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