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Cent postes supplémentaires vont être accordés à la diplomatie française, après un mouvement de contestation inédit

De nombreux diplomates français avaient répondu en juin dernier à un appel inédit à la grève pour protester contre des réformes mettant en danger, selon eux, l'efficacité et le prestige de la diplomatie française.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministère des Affaires étrangères et de l'Europe, à Paris, le 20 juin 2022. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

La diplomatie française sera renforcée de cent postes supplémentaires en 2023, a annoncé mercredi 7 décembre sa cheffe Catherine Colonna, quelques mois après un mouvement social inédit dans une maison traditionnellement peu contestataire.

"Ce qui est particulièrement notable cette année est que nos effectifs vont croître pour la première fois en 30 ans", a affirmé la ministre des Affaires étrangères devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

"Nos effectifs ont baissé de 30% sur les deux dernières décennies et de 17% depuis 2006 et sans modifications substantielles du périmètre du ministère", a-t-elle ajouté. La diplomatie française comptera désormais 13 634 équivalents temps plein travaillés. "Le budget 2023 marque une rupture avec cette tendance qui n'était plus soutenable. Mon prédécesseur [Jean-Yves Le Drian] parlait d'hémorragie des emplois", a expliqué Catherine Colonna.

Une grogne qui remonte à plusieurs années

De nombreux diplomates français avaient répondu en juin à un appel inédit à la grève pour protester contre des réformes mettant en danger, selon eux, l'efficacité et le prestige de la diplomatie française. Le mouvement, rarissime, avait été lancé par six syndicats et un collectif de 500 jeunes diplomates.

La réforme de la haute fonction publique, qui aura des conséquences sur les carrières diplomatiques avec la "mise en extinction" d'ici 2023 des deux corps historiques de la diplomatie, avait causé de fortes réactions. Mais au-delà, la grogne monte depuis plusieurs années face à ce que certains syndicats dénoncent comme la baisse continue des moyens. La précédente grève du Quai datait de 2003.

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