Ce qu'en disent vos journaux
Le Parisien - Aujourd'hui en France
Le quotidien national souligne son "style plus pugnace que lors des dernières interviews". "Le président n'a rien lâché de ses objectifs, ni de la méthode, encore moins de ses convictions", c'est donc principalement sa détermination qui a marqué. Il y a eu "une seule mesure de taille" : la généralisation du RSA à l'horizon 2009 confirmée hier soir par le chef de l'Etat.
_ Nathalie Schuk et Henri Vernet reprochent cependant que "rien de neuf" n'ait été dit sur le pouvoir d'achat. Ils constatent également deux signes de changement de Nicolas Sarkozy, il "entend la "déception" des Français, reconnaît des "erreurs" et en assume la responsabilité" tout d'abord. Deuxième signe de changement : "il est plus calme, plus posé, plus "président"".
Libération
L'intervention présidentielle marque un changement dans le ton. Nicolas Sarkozy "tente de changer sa parole" note Laurent Joffrin. Hier soir il "a - en partie- abandonné le style d'avocat gouailleur et péremptoire dont il était si content et qui lui a fait tant de mal".
C'est une "modestie nouvelle" qui "doit être portée à son crédit" tout comme sa "lucidité inédite" qui "ne peut pas faire de mal".
Mais pour "l'essentiel", c'est-à-dire les réformes, la politique menée depuis un an "ne changera pas" constate Laurent Joffrin.
Celui-ci rappelle la trop forte concentration du pouvoir d'achat, des mesures fiscales injustes et une politique d'immigration "humainement insupportable".
Le Figaro
Le quotidien de droite se félicite que le président soit "fermement décidé à mener toutes les réformes de front" au moment où Jean-Pierre Raffarin ou François Fillon réclamaient plus de lisibilité voire une feuille de route des réformes. Etienne Mougeotte a décelé deux nouveauté "sur la forme" dans l'intervention du chef de l'Etat. "Une forme d'humilité très nouvelle" d'abord, et "une posture véritablement présidentielle comme si le "candidat Sarko" avait définitivement cédé la place au président Sarkozy" ensuite.
_ L'enthousiasme passé, Etienne Mougeotte reconnaît que la "démonstration a été plus laborieuse" concernant le pouvoir d'achat, à cause de la "complexité de la situation économique" de la France prise entre une mauvaise croissance internationale et une dette nationale "insupportable"."Il faudra du temps à Nicolas Sarkozy pour réinvestir le coeur des Français" conclue le quotidien national.
Les Echos
Le quotidien économique accorde au président de la République que l'exercie auquel il s'est livré hier soir n'était "pas facile". Françoise Fressoz souligne que "s'il est une certitude, c'est que ce président-là n'est pas un résigné" et qu'il est bien décidé à "rester dans l'histoire comme celui qui aura le plus réformé". Elle félicite le président, grâce à qui "la France s'est mise à bouger" et a "bougé sans se braquer". Mais pour faire face à la "défiance" des Français, le président a exercé hier son "devoir de vérité" pour "renouer" avec eux. Il leur a donc expliqué où il voulait les emmener et leur a demandé un peu de temps avant de juger. Mais "pas sûr que cet exercice de godille ait complètement convaincu les Français".
Marthe Henry
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