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Cambadélis veut un vote au sein du PS

Pressenti pour prendre la tête du parti, Jean-Christophe Cambadélis se veut apaisant : il demande une consultation interne, à la fois "sur celui qui sera Premier secrétaire, et puis sur les grandes questions d'organisation et de rénovation du PS". Quant à la polémique sur l'exfiltration d'Harlem Désir, il la juge excessive. 
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

Une mise au point, au lendemain d'une double polémique... La nomination d'Harlem Désir au gouvernement ne s'est pas faite sans vagues. Au sein même du PS d'ailleurs, dont il était le patron depuis trois ans. Exfiltration, a-t-on dit : Désir n'a jamais réussi à s'imposer rue de Solférino.

Mais sa nomination, comme secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, a provoqué par ricochet une autre polémique, qui concerne cette fois Jean-Christophe Cambadélis. C'est à lui que Désir a demandé de prendre sa suite, à la tête du PS. Déni de démocratie, ont crié certains dans le parti. Le Premier secrétaire doit en effet, selon les statuts, être désigné par les militants.

Bref, histoire de désamorcer tous ces conflits en puissance, c'est Jean-Christophe Cambadélis en personne qui est monté au front ce jeudi matin. D'abord, pour dresser le panégyrique d'Harlem Désir, tout à fait légitime selon lui à son poste : "Il a été parlementaire européen, vice-président du Parlement européen, il y a défendu un certain nombre de textes, il connaît tout ça sur le bout de des doigts" .

Un vote sans attendre ?

Et Jean-Christophe Cambadélis de s'expliquer ensuite sur le processus qui l'a conduit à prendre la tête du PS. "Harlem Désir, au lendemain de notre immense défaite, historique, m'a convoqué. Il a estimé qu'il avait une part de responsabilité dans cette situation, il m'a dit qu'il fallait que je me prépare, que j'y réfléchisse. Ce n'était pas obligatoire que ce soit moi le premier secrétaire, mais il pensait que j'étais capable de l'assumer. Il a demandé à Guillaume Bachelay, parce que nos statuts disent que c'est le numéro deux qui doit administrer le parti quand le premier secrétaire s'en va, s'il voulait prendre le poste. Ce dernier a, élégamment pour moi, dit qu'il ne le souhaitait pas."

Quant à la question du vote des militants, Cambadélis est on ne peut plus clair. "Si on attend le congrès statutaire, ils ne seront pas consultés et moi je souhaite qu'ils soient consultés à la fois sur celui ou celle qui sera premier secrétaire et puis sur les grandes questions d'organisation et de rénovation du Parti socialiste."

Reste tout de même un problème : c'est Harlem Désir qui devait emmener la liste PS aux élections européennes, en Ile-de-France. Il va falloir lui trouver rapidement un remplaçant. "On va régler ça dans la journée" , assure Jean-Christophe Cambadélis.

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