Burkini : Manuel Valls "comprend" les maires mais ne souhaite pas légiférer
"Je comprends les maires qui, dans ce moment de tension, ont le réflexe de chercher des solutions, d'éviter des troubles à l'ordre public", déclaré Manuel Valls dans cette interview au quotidien La Provence. "Je soutiens donc ceux qui ont pris des arrêtés, s'ils sont motivés par la volonté d'encourager le vivre ensemble, sans arrière-pensée politique". Un soutien donc sous conditions. Dans ce moment de tension, les élus locaux cherchent des solutions, il affirme les comprendre. Mais, pour le Premier ministre, il faut en rester au cas par cas. "Je ne crois pas qu’il faille légiférer en la matière. La réglementation générale des prescriptions vestimentaires ne peut être une solution."
Les musulmans invités à condamner et à rejeter
La solution pour le chef du gouvernement doit venir des musulmans eux-mêmes, et de leurs autorités religieuses. Il les appelle à condamner et à rejeter les pratiques qui relèvent d’une vision de l’Islam qualifiée d’archaïque, de mortifère, incompatible selon lui avec les valeurs de la République et de la France.
Comme sa ministre aux Droits de femmes, Manuel Valls estime que le burkini n’est pas un accessoire de mode mais la traduction d’un projet politique dangereux. "Certains cherchent a présenter celles qui le portent comme des victimes, comme si nous mettions en cause une liberté', dit-il. "Mais ce n’est pas une liberté que ’asservir la femme."
A LIRE AUSSI ►►►Arrêté anti-islamophobie ; le Conseil contre l'islamophobie dépose un recours
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.