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Budget entre rigueur, laxisme et continuité

Le budget 2008 était au menu du conseil des ministres de ce mercredi matin. Il s’agit du premier budget du gouvernement Fillon et du premier du nouveau président de la République. Un budget qui semble bien difficile à cerner.
Article rédigé par franceinfo
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Comme toujours lorsqu’un gouvernement présente un budget, il y a les chiffres, il y a la situation économique et il y a enfin l’analyse que l’on peut en tirer.
_ Pour les chiffres, les grandes données sont connues. C’est un budget déséquilibré sur lequel devront se pencher les parlementaires dans les semaines à venir. Le déficit devrait atteindre les 41.7 milliards d’euros, soit un tout petit peu moins que celui qui était prévu cette année. Le nombre de fonctionnaires non remplacés sera plus important qu’on pouvait le penser. Le chiffre retenu est finalement de 22.921. On retiendra aussi la baisse à 43.7 % du taux de prélèvements obligatoires ou encore que la redevance audiovisuelle restera inchangée à 116 euros.

Du côté de la situation économique, le gouvernement joue la prudence. Il prévoit ainsi une hypothèse de croissance comprise entre 2.0% et 2.5% du PIB. Il imagine que le prix du baril de pétrole sera en moyenne de 73 dollars et que l’euro restera élevé à 1,37 dollar. Le gouvernement table également sur une augmentation du nombre de création d’emplois ou sur une reprise de la consommation des ménages.

Maintenant, en ce qui concerne l’analyse que l’on peut tirer de ce budget 2008, il faut reconnaître que les avis sont partagés. Après les propos alarmistes du Premier ministre lors de son déplacement en Corse, on retiendra les commentaires de Nicolas Sarkozy qui hier a expliqué qu’il n’y avait pas de plan d’austérité en préparation, préférant parler d’effort de gestion. Une analyse à laquelle ne croit pas le parti socialiste qui estime à travers la voix de François Hollande que «plan de rigueur il y aura mais après les municipales». Une analyse que partage à sa façon François Bayrou pour le MODEM. L’ancien candidat à la présidentielle expliquant que la «réalité rattrape toujours la fiction».

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