Budget 2014 : 15 milliards d'économies, une croissance en berne
La croissance attendra (encore) un peu. Le gouvernement a été obligé de revoir ses prévisions à la baisse. Il vise désormais un déficit public à 4,1 % cette année, contre 3,7% prévu en avril. Et 3,6% fin 2014, contre 2,9% initialement prévu. Ce qui n'est pas forcément la catastrophe : Bruxelles a accordé deux ans de plus à la France pour ramener son déficit sous les 3%.
Quant à la croissance, elle reste bloquée à 0,1% cette année, et abaissée à 0,9% l'an prochain - alors que le gouvernement l'espérait à 1,2%.
Côté fiscalité, il y aura donc à nouveau des économies. 15 milliards, qui s'ajouteront à 3 milliards de hausse des prélèvements - c'est moitié moins qu'envisagé initialement. Mais attention, Jean-Marc Ayrault l'assure, il n'y aura pas de nouvelle hausse de la CSG et de la TVA - en plus de celle déjà prévue au 1er janvier prochain. 15 milliards, c'est "un effort sans précédent" , a martelé le Premier ministre. "Et en même temps nous sauvons notre modèle social" .
Parmi les nouveautés annoncées, une décote pour les ménages les plus modestes, qui leur permettra d'être exonéré d'impôt sur le revenu l'an prochain. Le barème de l'impôts sera réindexé sur l'inflation.
Il y a aussi cette nouvelle taxe sur les carburants . Philippe Martin, le ministre de l'Ecologie, annonce "que le principe d'une introduction d'une composante carbone dans la taxe intérieure de consommation est bel et bien acté et figurera dans la loir de finances" .
Précision pas inutile : l'avantage fiscal du diesel sur l'essence restera inchangé l'an prochain.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.