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Budget 2010 : "sortie de crise" mais déficit record

Celui-ci doit atteindre 8,5% du PIB l'an prochain. Les 34.000 suppressions de postes de fonctionnaires prévues et la taxe carbone sont les deux seules "innovations" du projet de loi de finances.
Article rédigé par franceinfo
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Bercy a donc présenté ce matin un projet de loi de finances (PLF) qui laisse augurer pour l'an prochain d'un nouveau déficit record, soit 8,5% du PIB...

La communication gouvernementale a tenu à présenter cette esquisse de budget comme celui d'une "sortie de crise", qui prolongerait l'effort de relance économique mais au prix d'une aggravation du déficit.

Quant aux performances de l'économie française, le PLF attend, après une récession historique de 2,25 % cette année, une croissance faible l'an prochain (+0,75%) et une nette reprise dès 2011 (+2,5%).

  • Emploi et fonction publique

    Après 580.000 destructions d'emplois marchands attendues cette année, le gouvernement table sur 190.000 nouvelles destructions en 2010.

    Et considérant le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite, l'Etat supprimera
    de son côté 34.000 postes, dont 16.000 dans la seule Education nationale.

  • Les entreprises grandes gagnantes

    Entre la reconduction du remboursement accéléré du crédit impôt recherche (2,5 milliards) et la réforme de la taxe professionnelle,
    les entreprises pourront bénéficier de 11,7 milliards d'euros d'allègements fiscaux.

    C'est en revanche les ménages qui apparaîtront moins favorisés.

    Même si la taxe carbone (2,55 milliards) devrait leur être intégralement remboursée, d'autres mesures "vertes" comme le malus automobile, ou encore l'imposition de leurs indemnités retraite pourraient alourdir leurs charges.

  • Déficit record

    Si le déficit de l'Etat sera réduit de 141 à 116 milliards, les comptes
    sociaux vont plonger en raison notamment de la baisse des cotisations et de la
    hausse de l'indemnisation du chômage.
    _ Alourdi par le coût de la réforme de la TP
    (à hauteur de 0,3% du PIB), le déficit de la France atteindra 8,5% du PIB,
    tandis que la dette exploserait à 84% du PIB.

    Matteu Maestracci

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