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Vidéo "Il n'y a pas d'offre crédible pour la reprise" de la fonderie automobile SAM, estime Bruno Le Maire

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Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Économie attend de Renault qu'il trouve "une porte de sortie qui soit digne" pour les 335 salariés de l'usine la SAM, dans l'Aveyron.

"Il n'y a pas d'offre crédible pour la reprise de Sam, disons les choses de manière honnête et transparente", a déclaré le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, mercredi 24 novembre sur franceinfo, alors que Renault a refusé mardi de soutenir le projet de reprise de son sous-traitant aveyronnais SAM, condamnant la petite fonderie automobile, située dans le bassin de Decazeville, à la liquidation.

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"On s'est battu comme pour chaque site industriel", a assuré Bruno Le Maire, précisant que "s'il y avait aujourd'hui une offre de reprise qui soit vraiment solide et prometteuse", le gouvernement "l'aurait imposée d'une manière ou d'une autre". "Cela n'est pas le cas", a déploré le ministre qui invite à attendre la décision du tribunal vendredi.

Un "comportement exemplaire" de Renault attendu

"Moi, ce que j'attends de Renault, comme actionnaire, c'est un comportement exemplaire vis-à-vis des salariés", a prévenu Bruno Le Maire, incitant le groupe à avoir recours à des reclassements, de l'accompagnement et à de la formation. "Renault, qui a des dizaines d'autres sites de production, doit accompagner chaque salarié pour qu'il retrouve un emploi et une porte de sortie qui soit digne, parce que pour le bassin d'emploi de Decazeville, pour les salariés de la Sam, c'est extrêmement dur", a-t-il poursuivi.

"Quand un site industriel est menacé, nous faisons à chaque fois le maximum, mais il y a une réalité économique et technologique, c'est qu'on passe du véhicule thermique au véhicule électrique", a constaté Bruno Le Maire. Selon ses chiffres, cela représente "quatre fois moins de fonte". "Ce problème-là, nous l'avons anticipé", a précisé le ministre, avec la création d'un fond d'accompagnement. "Il y a aujourd'hui 15 000 salariés qui travaillent dans les fonderies, la responsabilité de l'État c'est d'accompagner cette transformation pour garder des emplois, garder des sites industriels, développer de nouvelles technologies et permettre à la France de réussir dans le véhicule électrique", a conclu Bruno Le Maire.

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