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"Shrinkflation" : Bruno Le Maire veut une "disposition" qui force "les industriels à faire figurer de manière très visible la réduction de contenu"

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Article rédigé par franceinfo
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Pour lutter contre cette pratique, un texte de loi sera présenté début octobre avec une disposition qui obligera les industriels à préciser lorsqu'il y a une réduction du contenu.

"C'est une arnaque, c'est scandaleux !", a jugé jeudi 7 septembre sur franceinfo Bruno Le Maire à propos de la "shrinkflation", une pratique marketing qui consiste à masquer la hausse des prix des produits en réduisant les quantités dans un emballage semblable avec un prix de vente identique. "Vous en avez moins et vous payez plus cher. Cela a toujours existé, mais cette pratique se multiplie. C'est inacceptable", a-t-il martelé.

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Pour lutter contre cette pratique, Bruno Le Maire a annoncé qu'un texte de loi sera présenté début octobre avec "une disposition qui obligera les industriels à faire figurer de manière très visible la réduction de contenu quand ils gardent le même packaging".

"Nous ne sommes pas là pour remplir les poches des géants industriels. Nous sommes là pour permettre aux Français de vivre décemment et de pouvoir se payer ce dont ils ont besoin, notamment en termes de produits alimentaires".

Bruno Le Maire,

à franceinfo

Un texte encadrant les négociations commerciales début octobre

"Je pense que chacun a compris que ma détermination à faire plier ceux qui ne respectent pas les règles, à éviter les marges excessives et à faire en sorte que l'inflation baisse plus rapidement, est totale", a mis en garde Bruno Le Maire.

Le ministre a en outre déclaré viser le "début octobre" pour un nouveau texte de loi encadrant les négociations commerciales entre distributeurs et industriels. Tous les ans, de décembre au 1er mars, les supermarchés et leurs fournisseurs négocient les conditions auxquelles les premiers achètent aux seconds les produits vendus le reste de l'année aux consommateurs.

Le gouvernement a décidé, après discussions avec les représentants des deux secteurs d'activité, d'avancer les négociations annuelles pour 2024. "Il y a un problème plus général qui est de voir si effectivement le modèle français où il y a une négociation annuelle au lieu d'avoir des négociations régulières est le bon modèle", a ajouté le ministre de l'Économie précisant que cela "ne doit jamais se faire au détriment du revenu des producteurs agricoles".

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