Borloo ne sera pas candidat à la présidentielle
Le président du Parti radical Jean-Louis Borloo a annoncé dimanche sur TF1 qu'il ne serait pas candidat à la présidentielle.
"Les temps sont suffisamment troublés pour ne pas ajouter de la confusion à la confusion", a déclaré l'ancien ministre de l'Environnement. "A cette heure-ci", la "dynamique des centres" n'est "pas suffisante pour porter une candidature, non pas de témoignage mais pour être présente au second tour de la présidentielle".
"Les centres n'ont jamais été aussi éclatés"
Jean-Louis Borloo a aussi expliqué que depuis son départ du gouvernement en novembre 2010, il s'était mis "à travailler", "à bâtir un projet pour les différentes échéances présidentielle et législatives".
"Mon projet est prêt, je m'y suis préparé méthodiquement pendant 9 mois", a poursuivi le président du parti radical. Mais "la vérité c'est que les centres n'ont jamais été aussi éclatés, en compétition même entre eux. Je veux d'ailleurs bien en prendre ma part de responsabilité".
"La peur, le désarroi amènent vers les extrêmes"
"Nous sommes dans une crise économique et sociale d'une extrême gravité. Dans ces périodes-là, la perte de repères, la peur, le désarroi amènent vers les extrêmes, où que cela soit en France ou en Europe. Et puis, le climat délétère, le climat des affaires, très franchement me paraît accentuer ce risque", a-t-il poursuivi.
Il a ainsi évoqué implicitement le risque d'un 21 avril "à l'envers", où le Front national éliminerait le candidat de la droite classique, qui sera vraisemblablement Nicolas Sarkozy. Selon un sondage Viavoice-Libération, 68% des Français pronostiquent une défaite du chef de l'Etat sortant s'il se représente en 2012.
Borloo parle d'une position "responsable"
L'ex numéro deux du gouvernement a fait valoir aussi qu'en "(son) âme et conscience..., ce serait une candidature qui apporterait probablement plus de la confusion que des solutions". "C'est plus facile d'être candidat, de venir sur les plateaux, d'être au milieu du jeu. Je crois que c'est plus responsable de prendre la position que je prends". Jean-Louis Borloo rend ainsi service au chef de l'Etat, en n'attirant pas sur son nom des voix centristes au premier tour.
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