Beate Klarsfed, candidate Die Linke en Allemagne, soutient Sarkozy en France
Beate Klarsfeld, candidate à la présidentielle allemande du mouvement Die Linke (parti à la gauche du SPD), a annoncé qu'elle soutenait en France Nicolas Sarkozy.
Beate Klarsfeld, célèbre "chasseuse de nazis", femme de Serge et mère d'Arno, a annoncé mercredi son soutien à Nicolas Sarkozy pour sa réélection à la tête de l'Etat français.
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"Nous soutenons Sarkozy"
"Nous soutenons Sarkozy, je le dis publiquement", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse après l'annonce de sa candidature symbolique, au nom du parti Die Linke, à la présidentielle allemande.
Le "nous" de Mme Klarsfeld semblait faire référence à son mari Serge, l'avocat avec lequel elle a traqué nombre d'anciens nazis comme Klaus Barbie, dont le couple a obtenu l'extradition de Bolivie, et à son fils Arno, avocat lui aussi et conseiller de Nicolas Sarkozy.
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Arno Klarsfeld, qui avait échoué en 2007 à se faire élire député après avoir été investi par l'UMP, a été conseiller à Matignon, puis nommé au Conseil d'Etat au tour extérieur en 2010.
En 2011, il a été nommé président du conseil d'administration de l'Office français et de l'immigration et de l'intégration.
Un nom symbolique pour une candidature symbolique
Lundi, Mme Klarsfeld avait été choisie par Die Linke comme candidate à la présidence de l'Allemagne.
Elle n'a aucune chance contre Joachim Gauck, 72 ans, un pasteur ancien défenseur des droits de l'Homme dans l'ex-RDA qui est présenté par les partis de la coalition gouvernementale et les principales formations d'opposition.
Mme Klarsfeld a dit qu'elle n'était politiquement pas en phase avec Die Linke, notamment en raison de son engagement aux côtés d'Israël, mais elle a accepté, voyant dans ce choix une reconnaissance de son travail pour faire juger les anciens nazis. Elle a qualifié cette proposition d'"honneur" et de couronnement "du travail conduit depuis des années".
Beate Klarsfeld s'est rendue célèbre en Allemagne pour avoir giflé en 1968 le chancelier chrétien-démocrate, Kurt-Georg Kiesinger, en plein congrès de son parti.Il avait appartenu au Parti national-socialiste d'Adolf Hitler.
L'élection par une assemblée ad hoc du nouveau président allemand qui succédera à Christian Wulff, démissionnaire le 17 février après des accusations de corruption, a été fixée au 18 mars.
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