#BayrouDay : un buzz militant pour surmonter "la frustration" ?

A la peine dans les sondages, François Bayrou cherche un ultime souffle pour la dernière ligne droite de sa campagne. Les militants et sympathisants du Modem ont ainsi tenté de créer le buzz en faisant de ce samedi 7 avril un #BayrouDay. Explication.

Le troisième homme est devenu le cinquième. Surprise de l'élection présidentielle de 2007, François Bayrou connaît plus de difficulté à se faire entendre dans cette campagne de 2012. Afin d'enrayer une dynamique sondagière négative, les militants et sympathisants du candidat centriste ont lancé une opération "de com'", un buzz autour du "Bayrou Day".

A l'origine de cette initiative, une bloggeuse varoise du Modem, Chantal Portuese, également secrétaire départementale du parti de François Bayrou. "Elle nous a contacté via Facebook", nous explique Christelle Carcone, responsable de la communication de la fédération Modem de Paris et à l'origine de l'action "Sexy centriste" en 2007 avec les Jeunes UDF.

Faire le buzz pour exister

"Nous consacrons une journée nationale, sur le terrain et sur les réseaux sociaux, le 7 avril, pour apporter un éclairage sur le programme de François Bayrou et contrecarrer certains journalistes qui répètent que Bayrou est seul", explique-t-elle encore.

Ainsi les sympathisants du candidat du Modem ont repris en cœur, sur Twitter notamment, le hashtag #BayrouDay. "C'est une manière de dire qu'on est toujours là, de remettre une dynamique au niveau des militants", ajoute cette centriste parisienne.

Mais c'est aussi, pour l'ensemble des militants engagés dans la campagne, une manière de lutter contre une certaine forme de frustration, via "un buzz qui marche plutôt bien", dixit Christelle Carcone.

Une nouvelle initiative d'ici le 22 avril ?

"Il n'y a pas que François Hollande ou Nicolas Sarkozy, dit-elle encore. On a l'impression que le premier tour est déjà fait. C'est frustrant." Une frustration créée, selon elle, par le décalage perceptible entre les retours sur le terrain et les chiffres donnés par les sondages.

"C'est frustrant car il y a, sur le terrain, un élan, renchérit Mme Carcone. Et les sondages ne le traduisent pas. Pourtant, on croule sous les demandes de sympathisants qui deviennent des « volontaires de campagne » ainsi que les demandes pour les procurations. C'est très encourageant."

Nullement abattue à quinze jours du jour J, cette fervente supportrice de François Bayrou concède qu'il y aura "peut-être une nouvelle forme de buzz, une nouvelle initiative" d'ici au 22 avril.

Un dernier coup pour tenter de relancer la machine ?